AFFICHE original poster KABILINE tissus couleur teinture tourisme orientalisme

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Vue sur des villages kabyles depuis les hauteurs du Djurdjura. Carte de localisation de la Kabylie. Région sans unité administrative Béjaïa. « Ad nerrez wala ad neknu » (« Plutôt rompre que plier »). La Kabylie est une région historique. Située dans le Nord de l'Algérie. À l'est d'Alger. Terre de montagnes densément peuplées, elle est entourée de plaines.

Littorales à l'ouest et à l'est, au nord par la Méditerranée. Et au sud par les Hauts Plateaux. Dénuée d'existence administrative globale, elle tient son nom des Kabyles. Population de culture et de traditions berbères.

Dont elle est le foyer. Son histoire a fait d'elle un pôle de résistance aux conquérants successifs, mais aussi le point d'appui de plusieurs entreprises dynastiques, et l'a placée au premier plan des mouvements pour la reconnaissance de l'identité. (berbère) dans l'Algérie et l'Afrique du Nord. La variété de son écosystème.

En fait le siège d'une biodiversité. Protégée par plusieurs parcs nationaux.

Son climat, modulé par le relief, peut comporter des hivers. Le développement de l'agriculture. Principalement arboricole, y étant limité par les conditions naturelles, la Kabylie est aussi, traditionnellement, le centre d'une importante production artisanale typiquement berbère et une terre d'émigration. Outre son patrimoine historique, la région possède un patrimoine immatériel.

Important, incluant une littérature orale, un équilibre et un mode de vie paysans qui restent à préserver. Son économie connait des évolutions marquées par la création de groupes industriels publics ou privés et un intérêt pour son potentiel touristique. Carte topographique de la Kabylie.

Pour un article plus général, voir Géographie de l'Algérie. « Kabylie » dérive de « Kabyle », que l'étymologie la plus couramment admise fait dériver de l'arabe. Pluriel de qabila , « tribu ». Au sens premier, les Kabyles.

Seraient donc simplement les « gens des tribus ». Dans l'histoire précoloniale de l'Afrique du Nord. Est la forme d'organisation sociale qui s'est maintenue contre ou malgré toutes les tentatives de soumission des États.

Les officiers français, successeurs du makhzen ottoman. Se sont d'abord servis du terme pour distinguer moins une ethnie ou une région précises qu'un type d'adversaire particulièrement opiniâtre : le montagnard. Mais le mot fut aussi employé pour désigner de façon plus spécifique les seuls montagnards berbérophones.

Ou encore, en un sens plus général, tous les Berbères. Sédentaires, voire tous les sédentaires d'Afrique du Nord. L'introduction du toponyme semble due aux voyageurs européens.

On n'en trouve pas de trace plus ancienne chez les auteurs d'expression arabe. Les berbérophones de la région la nomment en kabyle.

», qui signifie « terre natale », « patrie ». Les arabophones l'appellent «. , littéralement « pays des tribus ». La dénomination « Kabylie » (au singulier ou au pluriel) était initialement appliquée à toutes les régions peuplées de Kabyles, à tous les sens de ce terme, et avait donc la même polysémie. Mais elle prit à partir du milieu du.

Siècle une signification plus précise, pour être progressivement réservée à l'ensemble d'un seul tenant que forment les montagnes telliennes. Autour des massifs du Djurdjura. Le mot « Kabyle » se vit à son tour redéfini pour ne plus s'appliquer qu'à la population habitant ou originaire de la région ainsi circonscrite, qui était encore presque entièrement berbérophone. De fait, la géographie physique ne suffit pas, notamment vers l'est, à borner précisément cet espace généralement décrit comme une juxtaposition de « Kabylies ». Il peut encore s'étendre, en s'en tenant aux sources contemporaines, tantôt jusqu'au contact des confins algéro-tunisiens. Tantôt jusqu'en vue d'Annaba. Tantôt jusqu'à la péninsule de Collo. Cette dernière définition renvoyant, au-delà de la géographie physique, à une unité humaine marquée sinon partout par une même langue, du moins par un même mode de vie paysan.

Toutefois l'usage courant, avalisant l'importance de la langue, tend à faire sortir de cet ensemble ses franges les plus arabisées. Et notamment, à l'est, celles que l'organisation territoriale de 1984. A placées aux marges des wilayas. Ou au sud dans celle de M'Sila. Chez les Kabyles des années 1950 déjà, le mot.

Bien que sans traduction territoriale rigoureuse, renvoyait grossièrement à un espace compris entre Thenia. Périmètre qui englobe, dans le découpage de 1984, les wilayas de Tizi Ouzou. L'Est de celle de Boumerdès. Le Nord de celles de Bouira. Et l'Ouest de la wilaya de Jijel.

Les cartes en circulation dans la mouvance régionaliste contemporaine reprennent le cadre de ces sept wilayas. Enfin, selon une forme de métonymie. L'étude de la Kabylie se borne souvent de fait à sa partie nord-occidentale, la Grande Kabylie. Étendue tout au plus jusqu'à l'ouest de Béjaïa pour inclure la majeure partie de l'aire kabylophone.

Située en bordure de la mer Méditerranée. La Kabylie tire son unité physique du relief montagneux qu'évoque son surnom traditionnel de. L'altitude y connaît cependant des variations et des ruptures qui sont le support de plusieurs subdivisions. La principale est celle qui sépare Grande et Petite Kabylies.

Sa délimitation usuelle, qui correspond à celle des dialectes « occidentaux » et « orientaux » du kabyle. Passe dans sa partie méridionale sur les hauteurs du Djurdjura. Recoupant ainsi une distinction traditionnelle, selon l'altitude des habitations, entre « ceux d'en-haut ». Et « ceux d'en-bas ».

Au nord, en revanche, elle n'a pas de support naturel nettement défini, mais suit une ligne de partage historique utilisée à diverses reprises : wilayas. Sous la Régence d'Alger. L'un des sommets du Djurdjura.

La Grande Kabylie se distingue par son altitude des régions voisines et s'étend, du nord au sud, de la côte méditerranéenne jusqu'aux crêtes du Djurdjura. Trois ensembles montagneux en occupent la plus grande part. Dans le Nord, jusqu'à la mer, et dans l'Est, les hauts massifs boisés de la Kabylie maritime, région côtière qui culmine au mont Tamgout. , et de l'Akfadou, qui marque le début de la Petite Kabylie.

Dans le Sud, la chaîne calcaire du Djurdjura, surplombant au nord-ouest la dépression Draâ El Mizan. Au sud la vallée de l'oued Sahel-Soummam. , plus haut sommet de l'Atlas tellien.

Entre les deux, bordées au nord par le bassin du Sebaou. Jouxtant le Djurdjura au sud-est, profondément entaillées par de nombreuses gorges, les montagnes anciennes du massif de l'Agawa.

Le plus densément peuplé, avec huit cents mètres d'altitude moyenne. C'est là que se trouvent Tizi Ouzou. Principale ville de Grande Kabylie, et Larbaâ Nath Irathen.

Centre urbain le plus élevé de la région, à environ mille mètres d'altitude. Le territoire de la Grande Kabylie recouvre aujourd'hui la wilaya de Tizi Ouzou.

Et une partie de celles de Bouira. Les expressions de « Haute Kabylie » ou de « Kabylie du Djurdjura » sont souvent employées comme synonymes de « Grande Kabylie », l'une ou l'autre de ces appellations pouvant aussi désigner, plus spécifiquement, la partie située au sud du Sebaou. Les franges méridionales de la région, au sud du Djurdjura, autour de la vallée de l'oued Sahel, peuvent être considérées comme un ensemble à part, distinct des Grande et Petite Kabylies et centré sur la ville de Bouira. Le cap Carbon, à proximité de Béjaïa. Gravite quant à elle autour de Béjaïa. La plus grande ville de Kabylie, surnommée. Son territoire reprend en partie les contours de l'ancienne province de Bougie décrite par Ibn Khaldoun. Elle englobe la vallée de la Soummam jusqu'à la côte et se poursuit par la « Corniche kabyle », qui surplombe la Méditerranée entre Béjaïa et Jijel. Plus au nord, elle s'étend sur les versants du Djurdjura oriental et de l'Akfadou. Elle se prolonge vers le sud jusqu'à la chaîne des Bibans.

Et vers l'est par celle des Babors. Est le plus haut sommet de la sous-région. Et qui est elle-même bordée au sud par le Guergour. Les définitions les plus larges y ajoutent le massif de Collo. Qui forme l'hinterland du cap Bougaroun.

Voire les montagnes qui bordent la plaine d'Annaba. Par sa superficie, la Petite Kabylie n'est pas plus « petite » que la Grande, mais plus étendue si on ne la limite pas à la wilaya de Béjaïa.

Toutefois elle est morcelée par le relief, à tel point qu'on peut parler de plusieurs « Petites Kabylies ». Kabylie de la Soummam, parfois rattachée, du moins pour son versant nord, à la Grande Kabylie ; Kabylie des Babors, parfois considérée comme « la » Petite Kabylie stricto sensu.

Kabylies des Bibans et du Guergour. Kabylie de Collo et Kabylie orientale, qui peuvent aussi être traitées comme des ensembles à part. L'expression de « Basse Kabylie », fréquemment utilisée comme équivalent de « Petite Kabylie », sert également à désigner une autre partie de la région, celle qui s'étend entre la Mitidja. Et la basse vallée du Sebaou. Premier sous-ensemble kabyle rencontré en venant d'Alger, c'est un espace de transition entre plaine et montagne. Beaucoup moins étendue que ses voisines, la Basse Kabylie est aujourd'hui englobée dans la wilaya de Boumerdès. Hiver enneigé sur les montagnes kabyles. Paysage d'Assif El Hammam. Été en Petite Kabylie, dans la wilaya de Sétif. La Kabylie comporte plusieurs zones climatiques. Le littoral et la Kabylie maritime sont de climat méditerranéen. L'hiver y est plutôt doux comparé au reste de la région, avec une température de.

La période estivale, rafraîchie par les vents marins, présente une température moyenne de. Sur les hauteurs, le climat. Est beaucoup plus rude, avec parfois des températures négatives et une neige abondante l'hiver et des étés très chauds, très secs, notamment vers le sud où la pluviométrie.

Cependant, dans les parties les plus élevées, la température estivale est modérée par l'altitude. Dans les vallées intérieures, l'hiver est sensiblement identique à celui des hauteurs. Mais en été, du fait de l'enclavement ou de l'exposition aux vents du sud, les températures sont particulièrement élevées : c'est le cas à Tizi Ouzou. Où la température peut atteindre les.

Dans la vallée de la Soummam. Couloir de passage du sirocco. Ensoleillé avec des épisodes de pluie fréquents. Très chaud et sec, épisodes orageux.

Très pluvieux avec du soleil parfois. T° entre -5° et 15°.

T° entre 20° et 35°. T° entre 30° et 45°. T° entre 15° et 25°. La Kabylie bénéficie d'une pluviométrie relativement abondante qui a facilité le développement d'une agriculture typique.

En Grande Kabylie, les régions intérieures sont plus arrosées en raison de l'ascension et de la décompression des vents humides : ainsi à Larbaâ Nath Irathen. Une ligne de crête qui traverse la région en joignant l'Atlas.

Sépare une zone nord très pluvieuse plus de. De précipitations par an d'une zone sud moins arrosée de 600 à. Cette différence de pluviosité aurait eu pour conséquence une végétation naturelle plus ou moins dense : aux versants nord, initialement couverts d'une forêt peu hospitalière, devenus plus tard terres de vergers, s'opposeraient ainsi des versants sud plus facilement et sans doute plus précocement peuplés, car plus immédiatement propices à la culture et à l'élevage. Ce facteur introduit un élément supplémentaire de distinction entre Grande et Petite Kabylies.

En effet la première, si l'on en exclut le versant sud du Djurdjura (comme le fait le tracé de l'actuelle wilaya de Tizi Ouzou), se trouve entièrement en zone de forte pluviosité. Au contraire, en Petite Kabylie les orientations combinées du littoral et du relief ne laissent que peu de profondeur aux versants nord. Elles font plus de place aux zones moins humides, comme le Guergour.

Qui s'étendent entre Babors et Hauts Plateaux. Le site préservé des Aiguades, dans le parc national de Gouraya.

Article connexe : Cèdre en Algérie. En raison des différences topographiques et climatiques dont elle est le cadre, la Kabylie possède une grande diversité d'espèces dont certaines sont endémiques. Elle abrite trois des huit parcs nationaux de l'Algérie septentrionale : le parc national du Djurdjura.

Le parc national de Gouraya. À l'ouest de Béjaïa. Et le parc national de Taza. Sur la Corniche kabyle, entre Béjaïa et Jijel. Ces aires protégées ont été classées par l'UNESCO. Dans les « réserves de biosphère. Mondiales », zones modèles conciliant conservation de la biodiversité et développement durable. Les rives boisées du lac Noir à Assif El Hammam. La végétation, principalement méditerranéenne, prend les formes du maquis.

Celle du parc du Djurdjura se compose en majorité d'une combinaison, variable selon l'altitude, de chêne vert. Et de cèdre de l'Atlas. Elle illustre les trois types d'essences méditerranéennes qui composent les forêts kabyles : essences à feuilles persistantes, dont les principales sont le chêne vert, le chêne-liège.

Essences à feuilles caduques, au nombre desquelles l'érable à feuille obtue. Essences résineuses, telles le cèdre de l'Atlas, le pin noir. Les forêts qui constituent le parc, comme celles d'Aït Ouabane et de Tigounatine, comptent parmi les plus riches de la région. On retrouve dans le parc de Taza le chêne zéen et le chêne-liège, qui constituent avec le chêne afarès. Les essences principales de la forêt de Guerrouche.

Le parc de Gouraya se singularise par la présence d'euphorbes. Très menacées ; on y trouve également des formations de garrigue.

Où se côtoient le chêne kermès. Sauvage, accompagnés de quelques spécimens de pin d'Alep, de genévrier. S'agissant du chêne-liège et dans un pays qui représente lui-même plus de la moitié de la superficie occupée par cette essence sur la rive sud de la Méditerranée. La Kabylie et l'ensemble du Nord-Est algérien constituent la région des plus grandes subéraies.

Elles s'y étendent, le long du littoral, depuis Alger jusqu'à la frontière tunisienne et du bord de mer jusqu'à. La seule wilaya de Jijel. Peut atteindre jusqu'à 50 % de la production nationale de liège.

Dans le parc national du Djurdjura. Les massifs kabyles abritent de nombreux mammifères sauvages parmi lesquels le macaque berbère. (ou singe magot), espèce endémique d'Afrique du Nord. Et le hérisson d'Algérie. Sont signalés dans les parcs du Djurdjura et de Taza, le lapin de garenne.

À Taza et Gouraya et le lynx caracal. À Gouraya et dans le Djurdjura, où la présence du serval. Les sommets de la région sont le gîte de plusieurs espèces de rapaces dont l'aigle de Bonelli. Dans le Djurdjura se rencontrent encore le gypaète barbu.

Et le percnoptère d'Égypte. Également présents à Taza ; et la buse féroce. Les hauteurs de Petite Kabylie abritent en outre la sittelle kabyle. Endémique qui n'a été découverte qu'en 1975, sur le mont Babor.

Et retrouvée plus récemment, en 1989, dans la forêt de Guerrouche. Vulnérable, est présente dans le parc du Djurdjura.

Les eaux littorales kabyles présentent également une faune et une flore remarquables. L'aire marine du parc de Gouraya abrite quatre espèces protégées de mammifères marins. Ses fonds recèlent six paysages d'intérêt international : encorbellements à Lithophyllum lichenoides. Herbiers tigrés à Posidonia oceanica. Et récifs-barrières à Posidonia oceanica.

Les eaux adjacentes au parc de Taza incluent le « banc des Kabyles », classé « aire spécialement protégée dimportance méditerranéenne » (ASPIM) par la convention de Barcelone. Riches d'une communauté de corail. En bon état de santé, elles abondent en plusieurs des espèces menacées répertoriées dans le cadre de la convention, ainsi quen espèces « bio-indicatrices » des eaux non polluées. Répartition spatiale de la population.

Un village de montagne, Imaghdacene. La population est nombreuse pour une région à dominante montagnarde et rurale, notamment en Grande Kabylie où se rencontrent pourtant les altitudes les plus élevées. Le phénomène n'est pas nouveau et il a particulièrement frappé les colonisateurs français. Il est d'autant plus original que la taille des localités de plaine est longtemps restée limitée, le gros village.

De montagne, niché sur les crêtes, étant la forme principale d'agglomération. À l'est de la Soummam. L'habitat traditionnel se fait plus dispersé, prenant la forme de hameaux. Vue d'ensemble de la ville de Tizi Ouzou.

A profondément modifié cette situation. Relayant une tradition pré-coloniale d'émigration temporaire, la colonisation française. En a fait un phénomène massif, alimentant largement, dès le début du. Siècle, les premières vagues d'émigration maghrébine. Le flux s'est orienté vers les grandes villes du pays, à commencer par sa capitale.

A ainsi constitué une diaspora. Estimée à deux millions ou deux millions et demi de personnes (dont près d'un million en France) pour trois millions à trois millions et demi en Kabylie. L'exode rural se poursuit vers les villes situées aux portes mêmes des montagnes kabyles, principalement Alger. Toujours très peuplée, la région est marquée par un dualisme qui oppose le monde du village ou du hameau, surtout habité de femmes, d'enfants et de personnes âgées, et celui de la ville.

Lieu des activités industrielles et de services, des équipements et des habitats collectifs, qui attire la majeure partie des hommes adultes. Aujourd'hui, les trois quarts environ de la population active masculine de Kabylie vivent en dehors de la région. Transports et voies de communication. Poids lourd dans les gorges de Kherrata.

À l'intérieur de la région, les axes de communication terrestres tirent parti des dépressions du relief : la route d'Alger à Béjaïa passe par la vallée du Sebaou. Celle de Béjaïa à Sétif emprunte sur huit kilomètres les gorges de Kherrata. Le « défilé de la mort ». Les montagnes kabyles représentent cependant un obstacle que contourne par le sud le tracé du grand projet d'autoroute Est-Ouest. Aujourd'hui achevé, permet de desservir Sétif. Ville à proximité de laquelle a été construit le viaduc d'Aïn Turk. Le plus grand d'Afrique. Néanmoins, en 2011, les pénétrantes autoroutières qui doivent en assurer la liaison avec Béjaïa.

Les lignes ferrovaires ont bénéficié à la fin des années 2000. D'une modernisation du matériel roulant, qu'illustre la mise en service en 2009 d'un autorail. La ligne Tizi Ouzou-Alger, rouverte en juillet 2009 après être restée fermée depuis les années 1990. Pour raison de sécurité, reste soumise aux aléas de l'hiver montagnard.

Les ports du littoral kabyle tiennent des rôles variables entre les échelons local et international. Occupe le deuxième rang en Algérie par son volume d'activité, derrière celui d'Alger. Débouché important pour une partie de la production régionale minerais. , il a donné depuis les années 1960. Une place grandissante au pétrole.

Et aux produits pétroliers tirés du Sahara. Représentent 86 % de ses exportations en 2005. En 2008, il a été intégré au projet européen des « autoroutes de la mer. » (ADM), aux côtés de Gabès.

Le port de Djendjen, non loin de Jijel. Est destiné à devenir un hub portuaire de niveau mondial : la voie rapide qui doit le relier à Sétif.

Est en travaux et une liaison ferroviaire à grande vitesse est à l'étude. À une échelle plus modeste, le port de Collo. Assure l'embarquement de la production locale de liège.

En matière de transport aérien, la région est reliée aux grandes villes étrangères via les aéroports de Béjaïa - Soummam - Abane Ramdane. De Sétif - 08 mai 1945. Et d'Alger - Houari Boumédiène. Sur la table de Peutinger. Pour des articles plus généraux, voir Histoire de l'Algérie.

Pas plus hier qu'aujourd'hui, la Kabylie n'a connu de frontières fixes et rigoureusement définies. Mais son histoire montre d'autres permanences : une continuité linguistique qui remonte à plusieurs millénaires avant notre ère. L'usage perpétué de systèmes de signes et de symboles issus de la Protohistoire.

Une forme d'organisation tribale, attestée dès l'Antiquité. Restée caractérisée par le contrôle direct et rigoureux de dirigeants désignés et constamment opposée à l'émergence d'un pôle de pouvoir unique et centralisé. Bien qu'intérieurement divisée, la région a trouvé son unité, vis-à-vis de l'extérieur, en se faisant le refuge de tous ceux qui, dans les populations environnantes, ont voulu résister à l'emprise des conquérants successifs ou des États en construction. Selon les circonstances, ses contours se sont réduits aux bastions les plus montagneux, hors d'atteinte de l'ennemi ou d'une autorité centrale parfois reconnue nominalement, mais en pratique ignorée ; ou se sont étendus sur les plaines voisines, dans les périodes de récupération et de reconquête. Soulignent la place qu'occupent aussi, dans la singularité de la région, les cités et les États dont elle a connu l'essor, de même que les rapports qu'ils ont entretenus avec les sociétés montagnardes : ils invitent à ne pas faire des « républiques villageoises » le produit d'un « isolat kabyle » muré dans sa pureté originelle ; mais d'une histoire liée à l'histoire urbaine, ainsi qu'à celle des chefferies, seigneuries ou royaumes dont le monde rural lui-même a vu plusieurs fois l'émergence. Extension de la culture ibéromaurusienne. Dans la wilaya de Sétif. Les vestiges archéologiques découverts à Aïn Hanech. Non loin des montagnes kabyles, ont permis de faire remonter à. D'années environ l'expansion des hominidés.

Semblables ont été signalés près de l'oued Sebaou. Les résultats des fouilles de la grotte d'Afalou et des abris voisins indiquent la pénétration du massif, entre 15 000 et. Avant notre ère, par une population de Cro-Magnons. Africains, dite de Mechta-Afalou, porteuse de la culture ibéromaurusienne. Ils y ont laissé des sépultures et des figurines modelées, zoomorphes et anthropomorphes.

La Kabylie maritime a fourni, à Takdempt. Des outils de pierre taillée.

Plus anciens, caractéristiques de l'Acheuléen. Mais aussi des vestiges néolithiques. Comme la hache de pierre polie, les tessons de poterie et les fragments d'objets en peau retrouvés à Dellys. L'Afrique septentrionale, isolée du reste du continent par la désertification du Sahara. Bascule vers le monde méditerranéen. A laissés en Kabylie, souvent dotés comme à Aït Raouna d'une grande allée couverte. Sont très proches de ceux de Sardaigne. Des poteries s'ornent de signes et symboles. Dont l'emploi s'est perpétué jusqu'à nos jours dans l'artisanat de la région, ainsi que dans celui de l'Aurès. Leur technique pourrait être venue, à l'âge du bronze. Et des îles de Méditerranée occidentale. L'Afrique du Nord-Ouest à l'époque de Carthage. (carte en incrustation) et de Rome. Où apparaît une écriture dont le tifinagh. Et dont la désignation en arabe a donné plus tard son nom à la région, existent déjà.

Mais aussi des États : plusieurs royaumes berbères. Originellement des confédérations tribales, apparaissent à partir du.

Se surimposant plus qu'ils ne les soumettent aux tribus qui restent relativement en marge de leurs centres de pouvoir. À plusieurs reprises, l'embouchure de l. Est prise pour frontière : au. Entre le royaume des Masaesyles. À l'ouest, et celui des Massyles. Comme entre les territoires maurétanien. Autour de l'an 100 av. Avant de tenir le même rôle pendant les cinq siècles de domination romaine. Dont les réseaux commerciaux commencent à s'implanter vers 1100 av.

Sur les côtes d'Afrique du Nord, créent dans la région les comptoirs d'Igilgili Jijel. Après la fondation de Carthage. Et, par son intermédiaire, l'empreinte grecque. S'étendent à partir de la façade maritime.

Elles marquent toutefois moins les campagnes que les villes, qui pour leur part, sur la côte, maintiennent sans doute à l'égard des pouvoirs autochtones une quasi-autonomie. Les premières interventions des Romains. Ils cherchent alors, parmi les chefs berbères, des alliés pour contrer la puissance de Carthage.

La plus grande partie de l'actuelle Kabylie se trouve sur le territoire des Massaesyles. Exceptée la partie orientale qui fait partie du territoire des Massyles. La région est donc contrôlée en grande partie par Syphax. Roi des Massaesyles et allié de Carthage. Elle passe après la deuxième Guerre punique.

Sous le contrôle exclusif de Massinissa. Roi des Massyles, régnant sur la Numidie et allié des Romains. Son règne, de 203 av. Est une période de développement de la partie orientale de la Kabylie, où il introduit l'agriculture, valorisant les grands espaces, sédentarisant et socialisant les populations numides.

Dans l'ensemble, la Numidie restera par la suite, sous les Romains, une terre agricole prospère. Avec leffondrement de Carthage, puis les divisions qui suivent la mort de Massinissa.

Les royaumes de Numidie puis de Maurétanie sont progressivement assujettis et finalement annexés en tant que provinces romaines, au. À l'est de l'Ampsaga , en Numidie, le port de Chullu Collo. Dans une « confédération cirtéenne » dotée d'un statut administratif particulier. À l'ouest, sur les pourtours du. La « montagne de fer », généralement identifiée au Djurdjura.

Sont établies d'autres colonies. Sur la côte, à Igilgili. Vers l'intérieur, entre ces deux derniers ports, le long de la voie. Qui sur l'itinéraire d'Antonin. Et la table de Peutinger. Passe par la vallée de la Sava Soummam.

, puis par Bida Djemâa Saharidj. Et plus au sud, à Auzia Sour El-Ghozlane. Elles relèvent de la Maurétanie « césaréenne.

L'est de la Sava en est détaché pour constituer autour de Sitifis. La Kabylie maritime (mis à part quelques enclaves côtières) et les Babors. Constituent des zones hostiles à la pénétration romaine : l'aspect boisé et inexploité de ces régions les oppose aux Guergour. Où la forêt a déjà subi une régression liée aux activités agricoles de populations berbères refoulées par la colonisation romaine, notamment des plaines sétifiennes.

Les Romains mettent en place un. Dans la vallée du Sebaou et un.

Dans celle de la Soummam, deux dispositifs militaires destinés en particulier à contrer les assauts des populations du Djurdjura. La présence romaine s'établit principalement dans ces vallées, ainsi que sur les Hauts Plateaux. Dans la partie orientale de la Kabylie, une urbanisation se développe le long des vallées et des routes, en lien avec la possibilité d'une présence romaine durable. Dans l'ensemble de la région, les villes, qu'elles soient colonies ou simples municipes.

Restent relativement peu nombreuses et les montagnards berbères relativement peu perméables à la romanité. Dont elles sont les foyers. Il existe pourtant dans ces localités un christianisme. Actif, de l'expansion duquel témoignent ce qui subsiste à Tigzirt. Alors Iomnium , d'une basilique du. Ou la présence à la même époque d'évêchés à Saldae. La Kabylie paraît même avoir été un des hauts-lieux du donatisme. Mouvement religieux sur lequel le général rebelle Firmus. Tenta de s'appuyer lors de la révolte qu'il conduisit au. Les principaux vestiges romains de la région se trouvent à Djemila. L'antique Cuicul , dans les moyennes montagnes de Petite Kabylie : le site, inscrit par l'Unesco.

Atteste, au travers de ses ruines et de ses mosaïques remarquablement préservées, de la vie florissante d'une colonie animée par une oligarchie locale prospère. Subsiste un mausolée haut de. Probablement construit au milieu de ses terres pour un grand notable. D'autres sites restent à fouiller, comme à Azeffoun.

Celui de Rusazus , la plus riche des villes de Kabylie à l'époque d'Auguste. Où ont été signalés murailles, conduites d'eau et thermes. Les récits des auteurs latins relatent l'alternance de replis défensifs et d'expansions sur les plaines des guerriers montagnards, qui forcent régulièrement les colons à se réfugier derrière les fortifications des cités. Le pouvoir de Rome se heurte à plusieurs reprises à de vives résistances, des sept années de la guérilla de Tacfarinas.

Qui s'achève en l'an 24. Sous les murs d'Auzia , jusqu'aux révoltes, trois siècles plus tard, de Firmus. Tous deux fils d'un grand chef tribal des Bibans.

Qui atteignent la Kabylie en 429. Ne rencontre guère d'opposition dans une population où beaucoup sans doute y voient surtout la fin de la domination romaine. Sur les débris de l'ordre impérial, leur royaume.

, qui prend un temps Saldae pour capitale, laisse se constituer dans son arrière-pays, parmi les Berbères alors appelés « Maures », des principautés pratiquement indépendantes. Les Vandales, dont la présence numérique est faible et qui se rattachent au courant arien. Du christianisme, ignorent l'intérieur du pays et se concentrent sur le pillage des élites urbaines christianisées. Plusieurs défaites contre les Berbères cantonnent leur influence aux environs de Carthage.

Les plaines fertiles basculent sous le contrôle de tribus venues des Aurès. Le roi vandale Gélimier est cerné dans l'Edough. Par les Byzantins conduits par Bélisaire. Et finit exilé à Constantinople. Parviennent à rétablir le contrôle impérial sur une partie de l'Afrique du Nord.

Cependant ils suscitent l'hostilité des Berbères et leur pouvoir reste d'une grande fragilité. Comme en Numidie, les diversités religieuses, linguistiques et culturelles sont plutôt perçues par eux, à leur arrivée, comme un danger pour la cohésion de l'Empire.

Même s'ils contrôlent les plaines productrices de blé, l'étendue de la région, l'insuffisance des voies de communication et les disparités entre populations plus ou moins romanisées et non-romanisées réduisent leurs capacités de défense, à la veille de l'arrivée des Arabes. S'y ajoutent de multiples facteurs de faiblesse : les Byzantins pratiquent un catholicisme « agressif », persécutant ariens, donatistes et juifs ; leur pouvoir est frappé d'une crise administrative marquée par la corruption, les abus des gouverneurs provinciaux et les impôts élevés ; laquelle se double d'une crise politique, les liens de vassalité finissant par disparaitre lorsque les chefs berbères ne sont plus payés par l'administration centrale. De plus, la présence byzantine n'a jamais regagné l'ensemble de l'ancien territoire romain, le renforcement des tribus berbères pendant la période vandale constituant un obstacle majeur. La Kabylie comme l'ensemble des montagnes du Tell. Échappent à leur autorité, qui se limite aux environs de Cirta , de Calama Guelma.

Et de quelques villes fortifiées. Les Arabes surviennent donc dans un Maghreb divisé, où les Berbères secouent une domination byzantine devenue trop lourde. La déliquescence du pouvoir impérial a favorisé l'émergence dans les régions montagneuses de grands groupes tribaux Kutama. Ces confédérations, qui serviront de support à la résistance des chefs aurésiens Koceila.

Vont aussi façonner l'histoire du Maghreb médiéval. Pays montagneux et difficilement accessible à la cavalerie, reste en marge durant le premier siècle de la conquête. Pour la Kabylie orientale, les informations qui traitent de cette période sont très rares et éparses. On sait par exemple que Mila.

Sans que l'on puisse dater exactement la chute de cette dernière, qui était pourtant un centre économique majeur. Plus à l'ouest, dans les montagnes qui entourent Saldae.

, l'opposition à laquelle les conquérants se heurtent est telle qu'ils baptisent la région. Ici, comme ailleurs sous l'impulsion de chefs tels que Koceila. Résistent pendant plusieurs décennies avant que le califat. Entier une de ses provinces. Comme ses prédécesseurs, le nouveau pouvoir pèse d'abord sur les populations citadines.

Cependant la religion des conquérants progresse rapidement. Le souci d'échapper à l'inégalité juridique et fiscale qui frappe les non-musulmans joue sans doute un rôle important dans les conversions ; il peut aussi y entrer, comme auparavant dans l'adhésion au donatisme. Une composante de protestation sociale.

Des tribus autochtones se révoltent contre la politique fiscale et la traite des esclaves conduites par les représentants de Damas. Les armées berbères rassemblées au nom de l'égalitarisme kharidjite. Reconquièrent sur les troupes du calife. La plus grande partie de l Afrique du Nord. D'où la présence arabe disparaît pour un temps.

En Kabylie, la période du. Voit se côtoyer, sur un territoire qui s'étend alors de Cherchell.

Trois groupes de tribus berbères aux dialectes proches et généralement alliés : à l'est de la Soummam. À l'ouest de Dellys. Les Kutamas, forts de leur population nombreuse, acquièrent une position d'arbitre dans diverses luttes entre factions arabes puis dans l'émirat aghlabide. Institué en 800 et premier pouvoir dynastique autonome au sein du califat abbasside. , comme le décrit Ibn Khaldoun.

« Rien ne changea dans sa position depuis l'introduction de l'Islamisme jusqu'au temps des Aghlabides Fort de sa nombreuse population le peuple kutamien n'eut jamais à souffrir le moindre acte d'oppression de la part de cette dynastie. Après avoir fait bon accueil aux prêches millénaristes du dai. Les Kutamas soutiennent la constitution, au début du. Au service de cette cause, ils font la conquête de l'Ifriqiya, puis de l'Égypte.

Une fois établis en Égypte, les Fatimides laissent aux Zirides. Famille alors à la tête de la confédération sanhadja, la charge de défendre le Maghreb contre les tribus zénètes.

Alliées du califat de Cordoue. La nouvelle dynastie s'installe en Ifriqiya. Par la suite, sa branche hammadide. S'en détache et prend le contrôle du Maghreb central.

Qu'elle place en 1015. À leur tour, les Zirides d'Ifriqiya reconnaissent la légitimité du califat de Bagdad.

Et rompent avec le chiisme. En représailles, les Fatimides envoient les Arabes Beni Hilal. Au Maghreb, qu'ils leur donnent en fief. Pour mieux se protéger des attaques hilaliennes, mais aussi mieux tirer parti d'une évolution des échanges favorable au commerce méditerranéen, les Hammadides construisent sur le site de Saldae la ville de Béjaïa. Ils y déplacent leur capitale, précédemment établie à la Kalâa des Béni Hammad. Fondée soixante ans plus tôt dans le Hodna. Pour relier les deux cités est construite une route encore appelée de nos jours. « l'itinéraire du roi ». Centre politique du « royaume de Bougie », Béjaïa, qui acquiert le surnom de « perle de l'Afrique.

», est aussi un foyer de savoir et de culture dont le rayonnement s'étend à l'échelle de la Méditerranée, rivalisant avec Cordoue. C'est à travers elle, par l'intermédiaire du mathématicien italien Fibonacci.

Venu y étudier, que les chiffres arabes. C'est aussi un centre religieux de premier plan, « la petite Mecque de l'Afrique du Nord », lieu de résidence de nombreux savants et mystiques. Certains deviennent des saints vénérés par la population locale, comme Sidi Boumédiène. Dont le nom est encore honoré dans le Maghreb contemporain.

Cependant la tolérance envers les non-musulmans est réelle, comme en témoigne la correspondance entre le sultan hammadide Al Nacir. C'est à proximité de Béjaïa que se rencontrent vers 1120. Alors jeune étudiant dans la cité, et Ibn Toumert.

Réformateur religieux qui en a été expulsé, dont il devient le disciple avant de prendre à sa suite la tête du mouvement almohade. Parti de « l'extrême Maghreb » l'actuel Maroc. , il s'empare de Béjaïa en 1151. Et défait les Arabes hilaliens l'année suivante près de Sétif. Renversant les royaumes en place, la dynastie qu'il fonde rassemble sous une autorité unique le Maghreb et une partie de la péninsule Ibérique.

Dans la seconde moitié du. L'empire almohade s'effondre à son tour et laisse la place à une tripartition du Maghreb entre Mérinides. L'espace compris entre Béjaïa, dans l'orbite du pouvoir hafside de Tunis. Et Dellys, jusqu'où s'étendent depuis Tlemcen.

Les possessions zianides, devient enjeu de rivalités entre les deux royaumes. Au cours des deux siècles suivants, les États maghrébins, en conflit permanent, font venir en renfort tantôt des mercenaires européens, tantôt les tribus arabes, jusque là cantonnées plus au sud. De plus en plus affaiblis par leurs rivalités et les batailles de succession internes, ils finissent par laisser se constituer dans les villes principales des centres de pouvoir pratiquement autonomes, tandis que les campagnes sortent de tout contrôle. Prise dans son ensemble, la période qui va de la seconde moitié du. Montre, sous l'effet des attaques hilaliennes et de l'emprise des dynasties successives, une réduction continue du domaine contrôlé par les trois confédérations tribales.

Les pourtours ouest, sud et est des montagnes kabyles, plus ouverts, sont les plus rapidement touchés. À l'approche de l'an 1400.

Seule la confédération centrale, celle des Zouaouas, maintient encore son existence. Elle a perdu ses terres des Hauts Plateaux. Mais hérite d'une partie de celles de ses anciennes voisines, dont elle accueille les réfugiés. Dès lors et au cours du siècle qui suit, son autonomie se consolide sur un territoire compris, d'ouest en est, entre les oued Boudouaou. Et de la Méditerranée jusqu'à une ligne joignant Sidi Aïssa.

Par ailleurs, plusieurs historiens ont relevé dans les sources médiévales la trace qu'il a existé, entre les tribus et l'État berbère musulman hammadide puis hafside, une relation « harmonieuse », qui montre qu'il n'était pas pour elles un corps étranger, que Béjaïa était « leur propre capitale » et qu'en retour elles étaient à la base de la puissance étatique. En témoigne leur mobilisation pour défendre le Béjaïa hammadide contre les Almohades, puis aux côtés de ses Hafsides tentant de s'affranchir de ceux de Tunis, ou contre les incursions zianides, mérinides et, pour finir, espagnoles. Royaumes kabyles, Espagnols et Ottomans.

Au-dessus du port de Béjaïa. Elle fut disputée par les Espagnols.

Sur la lancée de la. Et organisent à partir de cette position des razzias dans l'arrière-pays. C'est à ce moment. Ou dans le dernier quart du siècle précédent.

Qu'émergent en Kabylie trois seigneuries ou principautés que les Espagnols dénomment les « royaumes » des Aït Abbas. Le premier s'installe à la Kalâa des Beni Abbès. Au cur de la chaîne des Bibans. Avant que sa lignée dirigeante, les Mokrani, ne le déplace plus au sud, dans la Medjana. Se rapprochant ainsi des lieux d'origine des royaumes ziride.

Le deuxième se constitue sur les terres des Belkadi, descendants du juriste Al Ghobrini. Le dernier s'implante à une trentaine de kilomètres de Béjaïa, dans la vallée de la Soummam. Vieux quartier de la Kalâa des Aït Abbas. La Kalâa devient la nouvelle capitale des habitants des environs de Béjaïa quand, après la prise de la ville, ils cherchent protection à l'intérieur des terres. Le site, ancienne place forte hammadide et étape sur l'abrid n'sultan.

A été retenu par Abderahmane, prince bougiote, pour des raisons de sécurité. La dynastie s'en émancipe. Abdelaziz, petit-fils d'Abderahmane, prend le titre berbère. Sous son règne, la Kalâa gagne en importance : au cur du royaume des Aït Abbas. (dit aussi « de la Medjana »), la cité compte à son apogée.

Elle se dote de fabriques darmes, en saidant du savoir-faire des renégats chrétiens. Chassés dEspagne, quelle accueille en grand nombre. Pour reprendre Béjaïa, le sultan hafside de Tunis Abû `Abd Allâh Muhammad IV al-Mutawakkil. Fait appel à des corsaires ottomans. Dont l'une, vers 1515.

Donne l'occasion à Ahmed Belkadi. Prince alors au service des Hafsides, de s'illustrer à la tête de combattants venus de la côte de Béjaïa et de Jijel.

Elles échouent toutefois à déloger les occupants espagnols. Ahmed Belkadi s'établit alors chez les Ait Ghobri. D'où sa famille est originaire, et prend la tête du royaume de Koukou. Béjaïa n'est définitivement reprise aux Espagnols qu'en 1555. Par la pression combinée du corsaire Salah Raïs Pacha.

Agissant pour le compte de la régence d'Alger. Entretemps les Hafsides ont été évincés de leurs possessions, en Kabylie comme dans tout l'Est algérien.

Dès la première moitié du. Les Ottomans implantent dans la région plusieurs forts. En vue de la contrôler.

Ils s'y heurtent à la résistance de la population, qui s'organise en Grande Kabylie autour du royaume de Koukou, et de celui des Aït Abbas dans les Bibans et la vallée de la Soummam. Les communautés rurales, tout en défendant leur autonomie face à l'hégémonisme de ces seigneuries, les soutiennent pleinement face aux tentatives « prédatrices » de l'État que mettent en place les Ottomans. Ahmed Belkadi, attaqué par Khayr ad-Din Barberousse.

Le défait dans la plaine des Issers et s'empare d'Alger. Il y règne plusieurs années avant d'être à son tour vaincu par Khayr ad-Din, allié pour la circonstance aux Aït Abbas.

Abdelaziz, sultan des Aït Abbas, est quant à lui tué en 1559. Au cours d'une bataille contre les Ottomans : ils exposent sa tête une journée entière devant la porte de Bab Azzoun, à Alger, avant de l'enterrer dans une caisse en argent. Le royaume des Aït Abbas se maintient pendant toute la période de la régence d'Alger. Lance une expédition contre Jijel. Après quatre mois d'hostilités, les Français abandonnent la ville : ils laissent en trophée aux Aït Abbas plusieurs pièces d'artillerie en bronze, dont l'une a été retrouvée à la Kalâa. Le royaume contrôle les défilés des Portes de Fer. En turc, point de passage stratégique sur la route d'Alger à Constantine. La Régence verse un tribut. Pour le passage de ses troupes, dignitaires et commerçants. C'est dans l'Algérie d'alors le seul endroit où le pouvoir makhzen paye un tribut à des populations locales insoumises. Ne pouvant soumettre directement l'ensemble de la région, la Régence joue sur les rivalités de clan pour asseoir son influence et percevoir des impôts de certaines tribus. Profitant de l'affaiblissement des Belkadi de Koukou, elle sappuie sur un Kabyle de grande famille, le. Al Guechtoula, pour créer un commandement local tributaire. Dont ceux du Sebaou et de Boghni, sièges des caïdats éponymes, et s'appuie à la fois sur des tribus locales, comme les Amraoua et les Aït Khalfoun, et sur des. (contingents) d'Arabes et de Noirs africains pour renforcer sa présence.

Globalement, les royaumes kabyles, qui bénéficient d'une certaine reconnaissance internationale (représentations diplomatiques en Espagne, notamment), contribuent à maintenir l'autonomie de la région. Vis-à-vis de la Régence, après une période de rivalité exacerbée où alternent phases de paix et de guerre pour le contrôle d'Alger, les relations se stabilisent à l'époque des deys.

L'autonomie kabyle fait l'objet d'un assentiment tacite qui marque une étape importante dans la constitution de l'identité régionale. Conséquence durable de l'intervention ottomane : à partir du. Alger succède à Béjaïa dans le rôle de principal centre urbain et de réceptacle des populations de Kabylie.

Les commerçants kabyles sont très présents dans la ville, qu'ils ravitaillent avec les produits agricoles et artisanaux de leur région. Pour contrebalancer le pouvoir des janissaires. De nombreux corsaires et miliciens de la Régence sont recrutés localement, notamment parmi les Kabyles.

Le dey Ali Khodja s'établit dans la Casbah, sous la protection de soldats kabyles, pour imposer son autorité face aux janissaires. La famille d'Ahmed Bey. De Constantine, mène une politique d'alliance matrimoniale avec les Mokrani et d'autres familles de la région. Toutefois les conflits ne cessent d'émailler les relations entre les royaumes kabyles et la régence d'Alger. Les principaux se produisent en 1609.

Les Kabyles dévastent la Mitidja. Et menacent Alger, puis entre 1758. (dans toute la Kabylie) et enfin entre 1805.

(dans la vallée de la Soummam). Et de Béjaïa se soulèvent et s'emparent du caïd de la ville. Yahia, chef militaire de la Régence, ne parvient pas à soumettre la région.

Se lancent à la conquête de l'Algérie. Au début, l'expédition est dirigée contre Alger. Mais très tôt, les envahisseurs cherchent à occuper l'ensemble du pays, notamment la Kabylie contre laquelle sont dirigées plusieurs expéditions.

Les tribus kabyles combattent sur tous les fronts, d'Alger jusqu'à Constantine. Mis à part les renforts envoyés à la bataille de Staoueli. Leur premier contact avec les troupes françaises a lieu en 1831. Où Ben Zamoun mène au combat les hommes des Iflissen. Passée sous le contrôle de la tribu des Mezaïa après la chute du dey d'Alger. Connaît plusieurs incidents avec des navires français et anglais. Deux expéditions visant à lui imposer comme caïd un dénommé Mourad, puis un certain Bou Setta, sont mises en échec. Une nouvelle expédition aboutit en 1833. À la prise de la ville, après une résistance intense de ses habitants. Cependant les Français ne parviennent pas à en conquérir les alentours.

Et Lalla Fatma N'Soumer. En 1844, la vallée du Sebaou. Est conquise, puis la partie de la Petite Kabylie comprise entre Collo. Soumise en mai et juin 1851.

En Haute Kabylie, Lalla Fatma N'Soumer. Issue d'une famille maraboutique, prend la tête de la résistance à la conquête. En est une autre figure. Arrivé en Kabylie vers 1850. Pour prôner la guerre sainte contre les Français, il mobilise principalement les tribus du versant sud du Djurdjura, une partie des Aït Abbas.

(pourtant en traité de paix avec la France) et les Aït Mellikeche. Après une campagne infructueuse dans la vallée de la Soummam. Et un échec à reprendre Béjaïa. Pour se joindre aux forces de Lalla Fatma N'Soumer, notamment pour la bataille du Haut Sebaou. De retour dans la région des Aït Mellikeche.

Sa troupe de partisans fortement diminuée, il finit par mourir au combat, le 26 décembre 1854. Contre une troupe française dirigée par le général Camou.

La domination française ne prend durablement le dessus en Kabylie qu'après la chute d'Icheriden. D'altitude, en juin 1857. La région suscite encore des soulèvements périodiques, qui vont culminer avec la « révolte des Mokrani.

Les années qui précèdent celle-ci sont marquées par un mécontentement général : religieux pour une part, l'activité des missionnaires chrétiens rencontrant l'hostilité des chefs tribaux et des confréries qui prônent ouvertement le. Mais aussi social et politique, avec la grande famine de 1867 et la perte de prérogatives des chefs traditionnels alliés de la France comme le. Par la France, face à une administration qui se veut de plus en plus présente. Ainsi, dans la région de Bordj Bou Arreridj. Où les Mokrani possèdent de nombreuses terres, les.

Qui leur étaient fidèles sont remplacés par des. Aux ordres directs de l'administration coloniale, tandis que la ville elle-même est mise sous « administration civile ». Extension géographique de la révolte des Mokrani. El Mokrani se soulève et parvient à entraîner avec lui la confrérie religieuse de la Rahmaniya. Dans une révolte appelée en kabyle.

« la guerre du Français ». En dépit de la mort du. Le 5 mai, puis de la soumission de la confrérie le 30 juin, la rébellion n'est entièrement vaincue qu'en janvier 1872.

La répression se solde par une énorme amende de guerre, la confiscation de. De nombreuses arrestations et des déportations en Nouvelle-Calédonie. C'est l'origine des « Kabyles du Pacifique. La fin de la révolte est aussi considérée comme celle du royaume des Aït Abbas. L'administration française, à travers ses « bureaux arabes. », procède à l'arabisation des noms de famille et de lieu. C'est ainsi que, par exemple, Iwadiyen devient les Ouadhias , Aït Zmenzer est transformé en Beni Zmenzer ou encore Aït Yahia en Ould Yahia. Après la révolte des Mokrani, ces actions, d'après l'analyse d'Alain Mahé.

Prennent le caractère d'une politique de destruction de l'identité kabyle : pour casser la cohésion de la société villageoise, la généralisation de l'état civil. Donne lieu à l'attribution de noms arbitraires et différents aux membres d'une même famille. La cour et les classes de la médersa de la Kalâa des Beni Abbès. Créée par les oulémas en 1936.

Chez les militaires et fonctionnaires français se développe le « mythe kabyle. » : beaucoup voient la région comme la plus à même de se « franciser », sur la base notamment de similitudes entre l'assemblée villageoise traditionnelle. Et la cité démocratique de la Grèce antique. Rapprochement où ils trouvent les indices d'un excellent « potentiel républicain. La Kabylie est aussi considérée comme imparfaitement islamisée, donc plus facilement « rechristianisable ».

Y mènent des campagnes d'évangélisation jusque dans les villages les plus reculés. Y est globalement maintenu, alors qu'il est aboli en pays chaoui. Au profit du droit musulman. Enfin, l'enseignement en français. Y est relativement courant jusqu'au certificat d'études, alors que partout ailleurs, c'est la scolastique coranique, en arabe classique. La Kabylie voit ainsi lémergence d'une élite laïcisée et modelée par l'école française. Ces intellectuels laïques vont se confronter notamment au courant « réformiste » conduit par les oulémas.

Algériens à partir de 1931. Appuyés sur le réseau d'enseignement des zaouïas. Qu'ils dirigent dans la région.

La colonisation entraîne aussi, dès le début du. Un développement de l'émigration vers la France. On évalue la présence kabyle dans ce pays à.

C'est alors une immigration qui ne se disperse pas dans la société française, mais semble au contraire se regrouper en reproduisant la structure des villages traditionnels. En dépit du « mythe kabyle », la contribution de la région est massive dans les différentes formes de résistance qui s'organisent face à la colonisation. À participer à la création, en 1913.

De l'Amicale des instituteurs indigènes, tout comme plus tard à celle, en 1931. De l'Association des oulémas algériens, dont les médersas serviront de support à la diffusion des idées nationalistes. Parmi les émigrés qui fondent l'Étoile nord-africaine. 5 sur 8 des premiers dirigeants sont originaires de Kabylie. La région est touchée de plein fouet par les événements du 8 mai 1945.

L'insurrection, partie de Sétif. La répression fait des milliers de morts parmi la population civile, les abords de Kherrata sont bombardés par la marine française. Au sein du principal mouvement nationaliste algérien d'alors, le PPA-MTLD.

Éclate la « crise berbériste » : elle oppose à la direction du parti des militants en désaccord avec sa ligne dite « arabo-islamique ». Certains sont éliminés, d'autres, sous la menace de l'exclusion, se rallient à l'orientation alors dominante. La wilaya III dans la guerre d'Algérie. Maquis de la wilaya III.

En 1956 : au premier plan, de gauche à droite, Krim Belkacem. Articles détaillés : Opération Oiseau bleu. Pendant la guerre d'indépendance algérienne.

Crée pour la première fois un territoire administratif kabyle, la wilaya III. C'est que la région se trouve au cur de la résistance au colonialisme français. C'est aussi, avec les Aurès. L'une des plus touchées par la répression, du fait de l'importance des maquis et de l'implication de ses habitants. Le FLN y recrute plusieurs de ses dirigeants historiques, parmi lesquels Abane Ramdane. Ainsi que des chefs militaires comme le colonel Amirouche Aït Hamouda. C'est également en Kabylie que se tient en 1956. Le congrès de la Soummam. Au plus fort des combats, les effectifs de l'ALN rassemblent en Kabylie. Qui disposent d'un fonds de 500 millions de francs algériens. Bastion de l'ALN, la région est aussi le lieu de certaines des plus marquantes de ses victoires, comme la bataille de Bouzegza. Les tentatives d'infiltration menées par l'armée française sont souvent tenues en échec, voire parfois retournées contre elle comme dans le cas de la « Force K. » de 1956, officiellement commando armé par l'armée française pour combattre le FLN et en réalité cellule de collecte d'armes et d'espionnage pour le compte de la wilaya III. Deux années plus tard, les services spéciaux français ripostent en lançant dans le maquis kabyle la « bleuite. », vaste opération d'intoxication qui provoque des purges. Dévastatrices dans les rangs de la wilaya III, sous les ordres du colonel Amirouche. Cependant la mobilisation de la région résiste à la répression des populations civiles destruction des ressources agricoles, pillage, fouille et destruction de villages, déplacement de populations, création de zones interdites, etc. Comme à l'ampleur des moyens militaires déployés, notamment en 1959. Lors de l'opération « Jumelles », dans le cadre du plan Challe.

Après la mort d'Amirouche le 29 mars. Et sous l'impulsion de ses successeurs Abderrahmane Mira. La wilaya III se réorganise en éclatant ses grosses unités en formations plus petites et en rapatriant les.

(agents de liaison avec la population) dans les maquis. Après le plan Challe, les femmes prennent petit à petit un rôle accru : non soupçonnées par l'armée française, ce sont elles qui de plus en plus souvent assurent le renseignement et le rôle de police dans les villages. L'ALN parvient à occuper plusieurs postes militaires français.

Et Mouvement citoyen des Aarchs. Lors de l'indépendance de l'Algérie, les wilayas. (Algérois) sopposent au Bureau politique du FLN rassemblé autour d'Ahmed Ben Bella. Qui s'appuie sur les forces de l'armée des frontières. Des affrontements éclatent dans l'Algérois et aux frontières de la Kabylie, faisant officiellement.

Ben Bella prend le pouvoir mais ses relations avec la wilaya III restent tendues. En octobre 1962, il obtient de Mohand Oulhadj. Un accord autorisant le déploiement de l'ANP. (Armée nationale populaire) sur le territoire de la wilaya et entraînant la dissolution de la plupart de ses unités. En 1964, Mohand Oulhadj remet à lÉtat algérien, contre récépissé, un trésor comprenant notamment.

Et plusieurs pièces d'or. Et d'argent, pour un montant avoisinant 4 millions de francs. Sur le plan politique, la Kabylie est régulièrement le cadre de mouvements de contestation du régime d'Alger.

(Front des forces socialistes) emmené par Hocine Aït Ahmed. Et Yaha Abdelhafid met en cause l'autorité du parti unique. Jusqu'en 1965, l'ANP mène dans la région une répression qui fait plus de quatre cents morts.

À la suite de l'interdiction d'une conférence de l'écrivain Mouloud Mammeri. Sur la poésie kabyle ancienne, émeutes et grèves éclatent à Tizi-Ouzou ; la Kabylie et les universités algéroises connaissent plusieurs mois de manifestations réclamant l'officialisation de la langue berbère. C'est le « Printemps berbère. D'autres affrontements ont lieu à Tizi-Ouzou et Alger en 1984. Accompagné en 1989 de la création d'un nouveau parti, le RCD.

(Rassemblement pour la culture et la démocratie) de Saïd Sadi. Le réveil culturel s'intensifie en réaction au durcissement de l'arabisation. Que connaît l'Algérie dans les années 1990. En juin et juillet 1998, la région s'embrase à nouveau après l'assassinat du chanteur Lounès Matoub.

Et à l'occasion de l'entrée en vigueur d'une loi généralisant l'usage de la langue arabe. En avril 2001, un jeune lycéen est tué dans une gendarmerie ; il s'ensuit de graves émeutes qui accentuent la rupture avec les autorités : c'est le « Printemps noir. », au cours duquel l'intervention des services de l'État fait 123 morts et deux milliers de blessés, dont certains mutilés à vie.

La révolte touche les régions kabylophones des wilayas. Parties intégrantes de la wilaya III historique, mais restées jusque là relativement à l'écart du mouvement identitaire. Le gouvernement est conduit à négocier avec le Mouvement citoyen des Aarchs. Mobilisé autour de la plateforme d'El Kseur. Les revendications de celle-ci, qui se veulent un remède au « mal algérien » dans sa globalité (justice sociale, économie), sont jugées par le gouvernement régionalistes et menaçantes pour l'unité et la cohésion nationales. Le tamazight est reconnu en tant que langue nationale. Créé en juin 2001, le Mouvement pour l'autonomie de la Kabylie (MAK). Est dirigée par Ferhat Mehenni. Jusqu'au 9 décembre 2011 où il est remplacé par Bouaziz Ait Chebib.

Depuis 2012, il prône l'autodétermination de la région. Population des principales villes de Kabylie. Où s'inscrit le périmètre Thenia. Totalisent une population d'environ six millions de personnes. Dont, suivant les estimations, de trois à trois millions et demi de kabylophones.

Selon le recensement de 2008, la wilaya de Tizi Ouzou. D'habitants, répartis en 67 communes. Alors que les 52 communes de la wilaya de Béjaïa. Rassemblent près d'un million d'habitants. Le reste des populations kabylophones de la région se répartit sur la moitié est de la wilaya de Boumerdès. La moitié nord de la wilaya de Bouira. Le nord de la wilaya de Bordj Bou Arreridj. Et le nord-ouest de la wilaya de Sétif. La densité démographique reste élevée, atteignant jusqu'à. Dans la wilaya de Tizi Ouzou.

Toutefois l'accroissement de la population est relativement faible par rapport à l'ensemble du pays, son taux n'étant que de 0,2 % dans la wilaya de Tizi Ouzou et de 0,6 % dans celle de Béjaïa. Contemporains font partie du vaste ensemble des héritiers des premiers Berbères. Dont les origines ont donné lieu à une multitude d'hypothèses. Les spécialistes restent partagés entre tenants d'un foyer initial moyen-oriental ou africain ; les estimations de l'époque d'apparition du berbère. En Afrique du Nord varient de 8 000 à 2 500 ans avant notre ère.

Les données archéologiques et linguistiques disponibles ne permettent pas de trancher mais elles établissent suffisamment l'ancienneté et la continuité de la présence des Berbères dans leur espace actuel pour qu'on puisse les qualifier d'autochtones. La question de l'origine des hautes densités montagnardes kabyles divise encore les historiens. Aux extrêmes s'opposent la thèse d'un peuplement dense très ancien, antérieur à la présence romaine, et celle d'un afflux tardif, consécutif à l'arrivée des Arabes. Toutefois, un relatif consensus se dégage sur plusieurs points.

Pour commencer, une distinction semble s'imposer, pour l'ensemble de l'Afrique du Nord. Entre un premier peuplement berbère. « paléo-montagnard », caractérisé par la pratique des cultures en terrasses, s'étendant progressivement depuis les Aurès et l'Atlas saharien jusqu'aux Hautes Plaines ; et un second, « néo-montagnard », ignorant la technique des terrasses et propre aux massifs du Tell : c'est à cette seconde vague, plus tardive, que l'on rattache les premières populations de Kabylie. La présence de populations dans l'ensemble de la région, dès l'époque romaine au moins, paraît également attestée, le seul point encore en débat portant sur le peuplement du territoire relativement restreint, mais aussi le plus densément peuplé, que constitue le massif de l'Agawa. Enfin, il est généralement admis que ce peuplement initial s'est trouvé accru, à partir du. Siècle, de l'apport de populations d'agriculteurs menacés par le processus de pastoralisation des plaines puis, à partir du.

Siècle surtout, par les prélèvements fiscaux du makhzen. Les traditions locales paraissent corroborer l'hypothèse d'une dualité historique du peuplement kabyle.

La base de l'économie régionale reste une arboriculture de montagne dont l'olivier. Les productions céréalières sont l'apanage des quelques propriétaires de terres de fond de vallées mais, après la révolte de 1871, celles-ci sont confisquées au profit des colons. Quant à l'élevage, principalement caprin, quelquefois ovin ou bovin, il est limité par l'exiguïté des sols disponibles pour les pâturages. Avant la conquête française, l'une des principales sources de revenus extra-agricoles est constituée par l'artisanat et en particulier la fabrication des armes. La perte de l'indépendance entraîne la fermeture des fabriques d'armes et la confiscation des forêts.

Le tissage se maintient jusqu'à nos jours grâce à la demande persistante de burnous. Et de couvertures de laine mais a largement perdu de son importance économique. Beaucoup d'activités artisanales ont disparu et celles qui subsistent, comme la bijouterie. Est l'autre grande source de revenus complémentaires de la Kabylie précoloniale. Elle s'étend alors à toute l'Algérie et à une partie de la Tunisie, tout en conservant très généralement un caractère temporaire.

À la suite de la colonisation, qui en élargit le champ à la métropole française, elle devient un phénomène massif. Pour une famille kabyle moyenne qui tire de ses terres un revenu annuel de. L'émigré, qui rapporte en moyenne. Par an, représente un complément de revenu souvent indispensable.

Les équipements de base des villages comme les routes secondaires, les écoles, les bibliothèques, la rénovation des puits, l'entretien des moyens d'irrigation et les mosquées ont souvent été financés avec les revenus de l'émigration. Dans les pays d'accueil, les immigrés reconstituaient les assemblées de village. Pour décider des projets pouvant bénéficier à la population.

Cette dynamique explique que les villages kabyles aient su résister dans une certaine mesure à l'émigration massive de leurs habitants. L'aide de la diaspora. Constitue toujours un facteur de dynamisme. En même temps, les fonds ainsi apportés, collectés et gérés par les assemblées villageoises accentuent l'autonomie des villages kabyles. Après l'indépendance, la région connait divers plans de développement économique.

Dans un premier temps 1967. LÉtat procède à la création de petites entreprises publiques axées sur l'artisanat traditionnel, pour favoriser la création d'emplois dans les zones rurales et les dynamiser. De manière complémentaire, il développe jusqu'en 1980.

Des complexes industriels spécialisés, comme ceux des sociétés ENIEM (électroménager) à Tizi Ouzou. Ou ENPC (plasturgie) à Sétif.

Le secteur privé, qui est alors délaissé par les politiques publiques, correspond le plus souvent à de petites unités de production, dans l'agroalimentaire ou les produits de construction, destinées au marché local ou régional. Le barrage de Thaksevthe, dans la commune d'Ouacif. Dans les décennies suivantes, en raison de divers facteurs dévaluation de la monnaie, fragilité des structures financières, prix administrés, etc. , les conditions d'activité de beaucoup d'entreprises publiques locales se dégradent, y compris dans le secteur de l'artisanat traditionnel.

De la même façon, les grandes entreprises publiques, dépendantes des mesures de soutien de la demande, souffrent de la contraction de celle-ci à la suite de la dévaluation du dinar et de l'augmentation des charges d'exploitation. Ainsi, une entreprise comme ENIEM voit sa production chuter dans les années 1990. Les années 2000 voient émerger un secteur privé dynamique. La création d'entreprises augmente, l'activité se diversifie vers des domaines technologiquement complexes et, fait nouveau, de grandes entreprises privées de dimension internationale se constituent.

Sur le plan sectoriel, l'agroalimentaire connait dans la région un certain développement, avec la constitution d'une multitude d'unités de production de produits laitiers et de glaces, mais aussi l'implantation d'usines de grands groupes comme Cevital. Ou la société d'eaux minérales Ifri.

Traditionnellement prédominante, l'agriculture de montagne perd de la place au profit de l'industrie manufacturière. Locale, plutôt située vers les Hauts Plateaux, et de l'industrie agro-alimentaire. Par ailleurs, la Kabylie fournit une grande partie de l'eau potable aux régions fortement urbanisées qui la bordent à l'est et à l'ouest. Le tourisme est une autre activité pour laquelle la région, qui au.

Était qualifiée de « Suisse sauvage ». Dans la wilaya de Béjaïa. Le groupe Cevital obtient en 2008. À l'intérieur de la zone dexpansion touristique (ZET) dAgrioun, à Souk El Ténine. (une station balnéaire située à une trentaine de kilomètres à lest du chef-lieu de wilaya), pour limplantation dun complexe touristique moderne.

Pourtant les limites du développement régional se traduisent par un chômage endémique important, qui frappe en particulier la jeunesse. En 2006, le nombre de chômeurs s'élève officiellement à 25,6 % de la population active dans la wilaya de Tizi Ouzou. Confédérations et tribus de Grande Kabylie.

Article détaillé : Tribus de la Kabylie. Kabyle a connu des évolutions au cours de son histoire, tout en préservant certains de ses traits. La société pré-coloniale reposait sur un ordre lignager et sur l'imbrication les unes dans les autres de plusieurs structures sociales : les lignages constituent des clans.

; les tribus peuvent à leur tour être associées dans des ensembles plus vastes, les. Cette organisation hiérarchisée comporte des exceptions : ainsi certains villages ne font partie d'aucune tribu. La confédération est une structure souple, les notables des tribus confédérées se réunissant pour gérer les événements exceptionnels, comme les conflits armés. Jusqu'à la conquête française.

Existent en outre deux grandes ligues. Qui sont des agglomérats de confédérations tribales, seff n wadda (la « ligue du bas ») et seff n ufella (la « ligue du haut »).

Le rôle politique des confédérations prend fin avec la colonisation et le maillage administratif de la région. Les quelques confédérations qui subsistent, comme celle des Aït Iraten , n'ont plus de rôle d'identification sociale. Connaît aussi lexistence de « grands commandements » qui dépassent les limites tribales, exercés par une aristocratie guerrière comme celle des Aït Mokrane. (dont le patronyme est souvent arabisé en « Mokrani »), ou religieuse comme celle des Ben Ali Chérif. Les premiers, qui détiennent un rôle politique de premier plan, le voient totalement anéanti après la révolte de 1871.

L'influence religieuse des seconds, quant à elle, perdure mais se trouve amoindrie par la présence française. Les unités sociales les plus restreintes survivent mieux aux bouleversements historiques. Siècle, le village kabyle apparaît comme la « pierre angulaire de la société ».

L'institution qui l'administre, la. (assemblée villageoise) dispose à la fois des pouvoirs politique, administratif et judiciaire.

La tribu aussi présente des éléments de cohésion sociale forts territoire, sanctuaires, marché, solidarité en cas de guerre, etc. Dans un premier temps, les autorités coloniales garantissent le respect du fonctionnement du village, de son assemblée et de la tribu. Cependant, au fur et à mesure des remaniements administratifs, la. Perd de ses prérogatives officielles, tout en continuant parfois de les exercer officieusement.

La fin de la période coloniale voit se superposer un niveau d'organisation officiel, la commune administrative, et un niveau « occulte », la. Ses ressources propres, ses amendes et ses agents d'exécution. L'assemblée villageoise gère avec grande liberté les affaires locales, exerce les pouvoirs de police et jouit auprès de la population de plus d'autorité que les agents assermentés par l'administration française. Font même l'objet d'un renouvellement, signe d'une activité réelle de l'institution.

Après l'indépendance du pays, toujours en marge des structures officielles que sont les assemblées populaires communales. Se maintiennent, avec des prérogatives érodées.

Elle mettent à contribution tous les citoyens, émigrés compris. Mais ne gérant plus que les travaux d'utilité publique (voirie, eau potable), souvent pour pallier les insuffisances des institutions officielles, ou bien des manifestations culturelles comme le sacrifice d'automne. , elles souffrent alors d'un certain anonymat.

Va leur donner un nouveau souffle et inverser la tendance historique. De 1980 s'accompagne d'un réinvestissement de l'espace du village, par les jeunes notamment, qui évite sa transformation en « musée ». La loi sur le pluralisme (1988) permet la création de « comités de village » à statut associatif et d'associations diverses, véritable version moderne de la. Les villages kabyles possèdent tous au moins une des trois structures. Comité de village ou association, la première se maintenant dans certains villages à côté des comités et associations, comme une sorte de « conseil des sages ». Au cours des années 1980 et 1990, le renouveau identitaire va parfois jusqu'à la restauration des tribus et de leurs conseils. C'est le cas des Aït Djennad.

(1987), Aït Bouaddou (1990), Illoulen Ousammer (1995), qui réglementent les cérémonies et les dépenses effectuées lors des célébrations mariages, circoncisions et retours de pèlerinage. Et les comités de village servent d'ossature à la revendication identitaire et de cadre politique à la mobilisation, se substituant aux partis politiques. C'est dans leur cadre que s'organisent les marches, la réquisition des moyens de transport et la solidarité avec les victimes de la répression. Le mouvement désigné comme le Mouvement citoyen des Aarchs. Marque aussi le retour dans la société de la tribu.

Ce renouveau des formes d'organisation traditionnelles dans la société kabyle est lié à la « sacralité » de l'espace villageois. La société traditionnelle kabyle cherche à négocier son rapport au changement pour assurer sa pérennité.

Schéma d'ensemble des aires linguistiques du nord-est algérien, du milieu du. » présente en détail la langue kabyle. , parlée par la grande majorité de la population. Est une variété du berbère. Signalisation trilingue à la faculté de Tizi-Ouzou (photographie de 2007).

En Grande Kabylie et dans la partie de la Petite Kabylie où le kabyle prévaut, il est la langue maternelle et quotidienne de la presque totalité de la population. Là où populations kabylophones et arabophones sont en contact, un bilinguisme kabyle- arabe algérien. Est pratiqué de part et d'autre. Où la population urbaine traditionnelle était majoritairement arabophone, l'exode rural qui a suivi l'indépendance a généralisé la diffusion du kabyle. Quant à l'arabe littéral.

Son emploi est cantonné au système d'enseignement et aux administrations de l'État central. En pratique, c'est plutôt le français qui est employé pour les usages écrits ou savants et, de façon presque exclusive, dans le commerce et la publicité. Si le territoire de Grande Kabylie compte peu d'habitants de langue maternelle arabe. Basse et Petite Kabylies ont été davantage arabisées. En Basse Kabylie, l'arabisation remonte à la période ottomane. À cette époque, des terrains de la région ont été concédés à quelques familles d'origine turque ou arabe ainsi qu'à la tribu des. Constituée d'aventuriers et de proscrits des autres tribus kabyles.

En même temps que la garde et l'usage des terres de plaines, ils recevaient de leurs commanditaires un cheval avec la charge de tenir en respect les populations avoisinantes. Leur contrôle s'est étendu jusqu'en Haute Kabylie, sur toute la moyenne vallée du Sebaou. Là, comme dans les basses plaines, le. S'est montré un puissant facteur d'arabisation. Toutefois, on a assisté depuis à une rekabylisation partielle de ces territoires.

En Petite Kabylie, le kabyle était encore majoritairement parlé au. Siècle jusqu'au-delà de l'oued El Kebir. Si Jijel et ses environs étaient déjà arabisés, vers l'intérieur il n'y avait pas encore de rupture territoriale entre les parlers kabyle et chaoui. Est à moitié arabophone et le Ferdjioua. À l'est, l'expression de. A été créée pour désigner les montagnards arabisés du Nord-Constantinois. Situation religieuse et place du maraboutisme. Mausolée de Sidi Hend Oulefki. La religion majoritaire est l'islam sunnite. La région lui a fourni jusqu'à nos jours des représentants éminents, comme Abderrahmane Chibane.

Qui a été président des oulémas algériens. Comme dans la plus grande partie de l'Algérie, les musulmans suivent en Kabylie la doctrine malékite. Leur pratique religieuse présente toutefois plusieurs particularités. Ainsi la fête de l'achoura. Se voit donner une importance spéciale, qui renvoie peut-être au chiisme.

Ont aussi imprimé leur marque. Comme l'a écrit Mouloud Mammeri. « Aux Almoravides, le maraboutisme doit son nom et en partie la vocation La baraka du marabout est un pouvoir surnaturel, il a opéré des miracles et pour cela, il est le lieu à la fois de tous les espoirs et de toutes les craintes. Historiquement, l'islam maraboutique s'enracine dans la tribu, structure fédérative qui a en permanence besoin de forces capables de modérer les rapports en son sein.

Le maraboutisme, surtout à partir du. Et de son essor dans tout le Maghreb.

Traduit la prise en charge de ce rôle par la religion. À l'époque, la déliquescence des. Et les intrusions chrétiennes espagnoles.

Amènent à un état de confusion général parmi les musulmans. Le mouvement maraboutique, essentiellement spirituel et mystique à l'origine, se donne alors un rôle temporel et politique, en réponse aux attentes des populations. En fait un port de débarquement pour les imams mystiques et missionnaires qui ont fui l'Espagne et qui trouvent dans la région une terre daccueil.

Cependant, contrairement à d'autres endroits du Maghreb, ce processus n'aboutit pas, en Kabylie, à la prise du contrôle politique de principautés par les marabouts. Ainsi les royaumes de Koukou. Ne sont pas dirigés par des lignées maraboutiques et les tribus maraboutiques n'ont pas non plus de rôle prépondérant, sur le plan politique, dans la région.

C'est dans le domaine du. La jurisprudence, que les marabouts développent leurs compétences. Leur action modératrice complète le rôle de la. Vrai centre du pouvoir politique et lieu d'élaboration des.

Les lois et règlements qui s'appliquent à tous. Apparaissent ainsi comme une sorte de contre-pouvoir, tempérant les conflits et maintenant les équilibres sociaux. L'importance de la zaouïa dépendait de la renommée du marabout fondateur. Les familles maraboutiques disposaient en Kabylie d'un droit de protection appelé.

Privilège souvent utilisé comme droit de passage à travers la région. Durant la période ottomane, les marabouts ont servi d'intermédiaire entre la société kabyle et les caïdats. Structures administratives mises en place par la régence d'Alger. Dans les villes littorales Béjaïa. De la Kabylie, qui restait globalement hors de son contrôle.

Les caïds leur demandaient de faire passer sous. (protection) des troupes de Béjaïa. Possession de la Régence isolée par les montagnes, jusqu'à Alger.

En échange, la Régence rémunérait les marabouts et leurs zaouïas, et prenait parfois en charge le financement des travaux de leurs mausolées. Au contraire, ont considéré comme gênante l'implantation des marabouts en Kabylie : vus comme des « agents provocateurs » capables de dresser contre eux la population, ils constituaient à leurs yeux une « caste parasitique », aux tendances manipulatrices, qui rendait impératif l'affaiblissement du rôle de l'islam dans la société kabyle. De nos jours, la « caste maraboutique », avec son influence politico-religieuse, n'existe plus en tant que telle, mais elle a laissé en héritage à la région un ensemble de pratiques religieuses qui rythment la vie sociale et un réseau de zaouïas et de mausolées toujours fréquentés. Qui continuent d'exercer leur attraction à la fois comme lieux de visite, de mémoire populaire et de pèlerinage.

Celui de Cheikh Amokrane à Ait Zellal. Draine ainsi les foules pendant les fêtes de.

Les zaouïas, qui ont historiquement joué le rôle de « Mecque des Kabyles », enseignaient, en plus d'un savoir religieux, les règles sociales du pays à des élèves venus de toute l'Algérie, y compris des grandes villes et du Sahara. Elles ont connu au cours du. Un net déclin de leur influence. À côté des musulmans existent des minorités chrétiennes. Qui ont presque tous quitté le pays à l'issue de la guerre d'Algérie.

Avaient auparavant une présence significative dans les régions de Sétif. Dans cette dernière ville, le quartier de Karamane en abritait une importante communauté : on y trouve encore le bâtiment de l'ancienne synagogue. Venant après les traductions de la Société biblique. Britannique, une édition d'émanation catholique des quatre évangiles.

A été publiée de 1987 à 1991. Des travaux entrepris pour la traduction du Coran. Et la rédaction d'un lexique religieux en kabyle ont abouti à une parution en 1998. Parmi les équipes de football de la région, la Jeunesse sportive de Kabylie. (JSK) se distingue nettement par la richesse de son palmarès.

C'est aujourd'hui la première équipe d'Algérie. Par le nombre de coupes gagnées.

Le club, qui n'a jamais connu la relégation depuis son accession en première division en 1969, remporte son premier championnat d'Algérie quatre ans seulement après celle-ci, en 1973. Il conserve son titre la saison suivante ; 12 autres suivent, le dernier en 2008. La JSK a également remporté cinq coupes et une supercoupe d'Algérie.

Lors de la première, en 1977, les « jaune-et-vert » gagnent également le championnat d'Algérie : le club réalise ainsi son premier doublé coupe-championnat, exploit qu'il réédite en 1986. Les « vert-et-jaune » s'imposent aussi sur le plan continental en remportant deux coupes des clubs champions, en 1981 et 1990, ainsi que la coupe des coupes en 1995. La JSK a également gagné trois coupes de la CAF d'affilée, en 2000, 2001 et 2002. Depuis 2010, le club a le statut de professionnel à la suite d'une réforme du championnat.

L'autre grand club de football de la région est la JSM Béjaïa. Son ascension en première division a fait naître le derby kabyle. La Kabylie est aussi un fief du volley-ball.

Considérée comme le pôle national de la discipline. Les joueuses de l'équipe d'Algérie de volley-ball féminin. Qui ont remporté la coupe d'Afrique des nations, sont majoritairement issues des clubs de Béjaïa, qui dominent dans les compétitions nationales et africaines. Ruelle et terrasse dans le village de Zemmoura.

Le village kabyle, est généralement placé sur une crête. , emplacement dont souvent son nom rend compte (exemple : Tawrirt Mimoun, tawrirt Aden). Il est composé dun ensemble de ruelles et de maisons, d'une fontaine, d'une mosquée et du lieu d'assemblée. Les maisons sont étroitement regroupées de façon à ce que leur ensemble, vu de l'extérieur, forme un bloc unique.

En élévation, elles paraissent se chevaucher, chaque pignon dépassant le pignon voisin en montant vers le sommet. Pressées les unes à la suite des autres au long des lignes du relief, elles forment de véritables agglomérations descendant rarement en dessous de cinq cents habitants. Cette répartition dense est sensiblement identique à celle des Kasbahs. Ce type de village répondait notamment, avant l'apparition de l'artillerie, à des préoccupations défensives. Et surtout de la guerre d'Algérie.

Le déclin de l'agriculture et l'exode rural le mettent progressivement en concurrence avec les villes qui offrent toutes les commodités. Simultanément son architecture se trouve sérieusement menacée par l'introduction du béton. Est une construction traditionnelle de montagne, plus ou moins décorée et ornée selon l'importance sociale et la richesse du propriétaire, de sa famille ou de sa tribu. Il y a deux grands types de maison, à tuile et à terrasse, certaines constructions mêlant les deux structures. Les fondations sont des tranchées comblées avec de grosses pierres.

Et du mortier d'argile. Pour les murs, deux techniques sont principalement employées, le mur de pisé avec un coffrage en bois. Et le mur de pierre.

La charpente est faite de poutres. Étant souvent la plus importante. Les poutres reposent sur les murs et parfois sur des piliers de bois.

La toiture est faite de roseaux. Ou de branches d'olivier. Et de tuiles d'argile. Souvent, plusieurs maisons sont regroupées autour d'une cour centrale appelée.

Les fonctions économiques de la maison sont réparties en trois espaces distincts. Dans lequel est disposé le métier à tisser. Le travail intérieur concernant le sol et les murs revient aux femmes. Les murs sont crépis à laide dun enduit composé dargile schisteuse passée au tamis, à laquelle on ajoute de la bouse de vache et de la paille fine pour éviter les fissures. Les fresques murales ont recours à des symboles.

La décoration extérieure concerne les portes, sur les battants desquels le menuisier incise au moyen dune pointe de fer des motifs faits de lignes droites, de points, de petits cercles, de rosaces et de croix qui forment des compositions densemble. La région possède un patrimoine civil encore vivant. C'est le cas par exemple des. , comme celles que l'on peut rencontrer dans les Bibans.

Elles sont constituées de bassins d'argile de couleur ocre dans lesquels l'eau, issue d'une source naturellement salée, s'évapore lentement. Le patrimoine religieux de Kabylie est riche d'une multitude de mausolées. D'architecture généralement assez simple, ce sont des lieux de mystique et de mémoire. Parmi les plus célèbres figurent ceux de Yemma Gouraya. Et de Mohand Ou Lhocine.

Certains recoivent toujours un grand nombre de visites. Un des plus connus et des plus ornés est celui de Cheikh Amokrane, à Aït Zelal, auquel Cheikh El Hasnaoui. Cheikh Aheddad, un des chefs de la révolte des Mokrani. Possède aussi le sien dans son village de Seddouk Oufella.

Une caractéristique de la région est la densité du réseau de ses zaouïas. Parmi les plus connues figurent celles de Sidi Saïd à Akbou. De Sidi Mansour El Djennadi, fondée en 1635. À Fréha, de Sidi Mhand Oumalek, de Tassaft, etc. Pour la seule wilaya de Tizi Ouzou.

Elles possèdent toujours un important patrimoine mobilier, architectural et agricole. Les mosquées de Kabylie connaissent une grande variété de styles. La jamaa El Kevir du vieil Azeffoun. A pour minaret une antique tour de garde construite sous l'empereur. Deux colonnes romaines supportent le toit de sa salle de prière.

Ses pierres massives contrastent avec les mosaïques mauresques de la jamaa Sidi Soufi de Béjaïa. Dans cette même ville, les murs de la mosquée de la casbah , en attente d'un programme de restauration, conservent la mémoire des cours qu'y a donnés Ibn Khaldoun. Béjaïa possède aussi une ancienne synagogue. Trace d'une présence juive citadine.

Dont le dôme multicolore se dresse dans le vieux quartier de Karamane. La présence romaine puis byzantine a laissé des vestiges de basiliques. Jamaa El Kevir d'Azeffoun.

Karamane et l'ancienne synagogue de Béjaïa. La forme de structure défensive la plus ancienne et la plus répandue est l'organisation des villages kabyles et leur situation sur des points stratégiques, tirant parti du relief de la région. Cependant au cours de l'histoire, les dynasties musulmanes locales, soucieuses de protéger le siège de leur pouvoir, ont doté leurs capitales respectives de citadelles et de murailles : en témoignent celles élevées successivement par les Hammadides. À la Kalâa des Béni Hammad. La casbah de Béjaïa, bâtie en 1067.

Et située au cur de la cité historique, s'étend sur. Du nord au sud et occupe une surface de. Enceinte d'un mur de. La ville conserve également une partie de ses murailles d'époque hammadide, notamment. La « porte de la Mer », qui servait d'arc de triomphe pour le passage des navires.

Qui l'ont occupée entre 1510. Y ont laissé des édifices comme le. Construit en pleine ville à partir d'un palais hammadide, devenu musée d'antiquités tout en ayant gardé son aspect massif et ses meurtrières ; ou le. D'altitude autour d'un ancien poste d'observation, qui surplombe Béjaïa et son golfe.

L'architecture actuelle du fort est due aux militaires français. Qui à leur arrivée dans la région en ont remanié les structures en fonction de leurs besoins, comme ils l'ont fait pour d'autres ouvrages militaires. Ayant d'abord été le lieu du tombeau de la sainte patronne de la ville, Yemma Gouraya.

Il reste un but de pèlerinage pour les populations locales qui font l'ascension de la montagne pour visiter les lieux. La Kalâa des Aït Abbas. Au cur de la chaine des Bibans. Est l'ancienne capitale fortifiée du royaume des Aït Abbas. Elle reprend l'architecture des villages kabyles, très agrandie et complétée de fortifications, de postes d'artillerie et de guet, de casernes, d'armureries et d'écuries pour les unités de cavalerie.

Une grande partie de ces structures, bombardée durant la guerre d'Algérie. Est aujourd'hui dans un état délabré. Mais le site garde des joyaux comme sa mosquée d'architecture berbèro-andalouse. La Grande Kabylie également est parsemée de nombreux forts, comme le. Qui ont été édifiés à partir du. Par la régence d'Alger. Pour encercler et contrôler la région et faire rentrer l'impôt. D'architecture simple, ils ont souvent été enlevés par les tribus locales soucieuses de garder leur autonomie.

A été pris par les Mokranis. À plusieurs reprises au cours du. Ce qui lui vaut son nom actuel. Les Kabyles ont perpétué un artisanat ancestral, source d'un revenu complémentaire longtemps important et aussi moyen d'expression dun « peuple artiste ».

Cette production entrait dans un système d'échange économique et culturel où chaque région ou tribu de Kabylie avait sa spécialité. Les villages avaient chacun leur jour de marché, qui donnait l'occasion aux artisans locaux d'exposer leurs créations. De nos jours ces marchés traditionnels ont fait place aux foires organisées dans les principaux centres de production artisanale : « fête de la poterie » de Maâtkas. « fête du bijou » des Aït Yenni. « festival du tapis » des Aït Hichem.

Cependant, comme dans le reste de l'Afrique du Nord. Et à la suite du déclin de la société traditionnelle dont il était l'expression, l'artisanat est aujourd'hui menacé. Pratiquée exclusivement par les femmes, est principalement utilisée dans la confection des habits traditionnels portés à l'occasion des fêtes, en particulier des mariages. Elle fait vivre encore de nos jours un nombre important de familles.

Le tissage utilise comme matière première la laine. Du mouton, ou plus rarement celle du dromadaire.

Il sert à réaliser de nombreux objets qui ont une grande importance sociale, comme les burnous. Les tapis, les couvertures, les. Pour la production desquels l'activité se maintient bien qu'elle soit menacée jusque dans la transmission du savoir-faire. Les tapis de Kabylie sont faits de laine. Et confectionnés par les femmes.

Ils sont destinés à un usage domestique, sur le sol ou les murs, ou religieux, pour la prière. Bien que menacé, l'art du tapis se conserve dans quelques villages de Grande Kabylie.

À l'image de l'ensemble de l'artisanat kabyle, le tissage emploie une variété importante de couleurs et des motifs géométriques qui remontent à un passé très ancien. Il existe par ailleurs une très forte ressemblance entre les productions de Kabylie et de la vallée du Mzab. D'une manière générale, le tapis amazigh. Est très coloré et constitue un objet de décoration très demandé. Révèle un ancrage africain en même temps que des relations très anciennes avec l'art méditerranéen dont elle s'est enrichie (formes arrondies et moulées, décors peints).

De différentes couleurs selon les gisements, les objets créés s'illustrent par la pureté de leurs formes et la simplicité de leur décor mais aussi par la complexité des motifs et des techniques employés. Les signes et les symboles. Utilisés pour la décoration remonteraient au Néolithique.

Le répertoire des coloris issus notamment de l'oxyde ferro-manganique, du kaolin et de la résine de pin est également très ancien. Au contraire de la fabrication des tuiles, effectuée par les hommes, l'essentiel de la poterie à usage domestique est un travail réservé aux femmes. Son utilité est aussi religieuse : les familles s'en servent pour orner mosquées. Et mausolées des saints soufis.

C'est en particulier la fonction du. Un chandelier utilisé aussi lors des festivités (mariages notamment). La poterie tient un rôle important dans les fêtes, par exemple pour la cérémonie du henné. Mais également dans la vie quotidienne, avec les jouets pour enfants qui sont des figurines représentant des animaux.

Un des grands potiers kabyles, Boujemâa Lamali, exporta le savoir-faire de la région au Maroc. Où il anima à Safi.

Une école de la céramique. Céramique, avec au centre un mesbah. Lampe à huile en forme d'oiseau. Intervient dans la fabrication d'objets tels que les coffres. , les tables et, de façon aujourd'hui marginale, les armes.

Les essences utilisées vont du pin d'Alep. En passant par le cèdre. Les ouvrages sont souvent ornés de motifs géométriques (pointes, rosaces).

Est le meuble caractéristique de la région située à l'est de la Soummam. Chez les Aït Abbas, les Aït Ourtilane et dans le Guergour. Actuellement les productions traditionnelles disparaissent au profit de la réalisation de coffrets, d'objets-souvenirs. Et de petits articles comme les ustensiles de cuisine, par exemple les cuillères et les. Le centre principal de cette activité est le village de Djemâa Saharidj.

En Grande Kabylie, également connu pour sa production de vannerie. Les bijoux de Kabylie sont très connus au Maghreb. Pour leurs couleurs vives et leur raffinement. Ils sont ornés de coraux. Récoltés en Méditerranée et parfois d'émaux.

Les couleurs des émaux sont obtenues par la préparation d'oxydes métalliques : par exemple, l'oxyde de cobalt. Donne un bleu translucide, l'oxyde de chrome. Un vert foncé translucide et l'oxyde de cuivre.

Cet art s'est enrichi des apports des Andalous. Qui ont fui l'Espagne.

La technique de l'émail cloisonné serait ainsi un apport andalou, qui aurait transité par Béjaïa avant de se répandre dans l'arrière-pays pour enrichir les techniques locales. Il y a plusieurs sortes de bijoux qui correspondent à des usages particuliers : broches de front ou de poitrine.

, qui retenaient les robes en divers points, ceintures. Les orfèvres kabyles les plus illustres sont les Aït Yenni. Il existe en Petite Kabylie. Un type de bijou forgé en argent, semblable à ceux des Aurès. Signes et symboles de Kabylie.

Article détaillé : Signes et symboles de Kabylie. Activité économique, l'artisanat est aussi l'un des modes d'expression de la culture traditionnelle. À travers ses différentes formes se retrouve un ensemble de signes et de symboles également employés dans la décoration murale des maisons et dans les tatouages. Ce répertoire graphique remarquablement stable est constitutif d'une « écriture spécifiquement féminine », à signification ésotérique magique.

Et qui est peut-être la survivance d'une « écriture-mère » elle-même « à la source des écritures alphabétiques méditerranéennes, de l'Ibérie au Moyen-Orient. La culture kabyle appartient à l'ensemble culturel berbère, comme celles des Chaouis. Ainsi que des autres berbérophones d'Afrique du Nord.

De par l'histoire et la proximité, elle a considérablement influencé la culture urbaine des villes d'Algérie. Mais elle est par nature variée et diverse, comme l'a écrit Mouloud Mammeri. « Chaque village est un monde. Un sol bourré de valeurs, de traditions, de saint lieux, dhonneur ombrageux, de folles légendes et de dures réalités.

Les rapports entretenus par les populations de Kabylie avec leur environnement montagnard se sont traduits par un savoir-faire local agricole, un art de vivre et des rites dont la transmission est remise en cause de nos jours par l'exode rural. Deux arbres sont emblématiques de la région tant au niveau économique que culturel : l'olivier. La cueillette des olives constitue encore dans beaucoup de villages kabyles à la fois un rite et un moment de fête où se manifeste la tradition de solidarité appelée.

Souvent ces coutumes prennent la forme d'une véritable fête de l'olivier. L'olivier est surtout cultivé pour la production de l'huile d'olive. , réputée l'une des meilleures du bassin méditerranéen.

Avec une production annuelle de près de 17 millions de litres, soit un tiers de la production nationale, la wilaya de Béjaïa. Est leader dans la production dhuile dolive.

Les wilayas de Béjaïa, Tizi Ouzou, Bouira et Jijel représentent ensemble 80 % de la production nationale. Il existe différentes variétés, parmi lesquelles celle de Tazmalt.

Médaillée à l'exposition universelle de Bruxelles en 1910, celle d'Illoula. De couleur verte jade, ou encore celle, rose et orangée, de Seddouk. L'huile était très utilisée dans la médecine traditionnelle.

Alimentait les lampes et constituait un ingrédient important dans la confection du savon noir. (combinée à de la potasse) ou d'autres produits de beauté comme le khôl.

Le bois de l'olivier s'emploie comme bois de chauffe pour surmonter les hivers rigoureux et enneigés tandis que le feuillage et les fruits de mauvaise qualité (tout comme ceux des autres cultures) servent à l'alimentation du bétail. De nos jours, l'olivier constitue encore une source de revenus importante pour beaucoup de familles en hiver, le figuier.

Prenant le relais l'été. Le figuier se décline en plusieurs variétés locales ; la figue, son fruit, se consomme fraîche ou sous une forme séchée appelée. Toutes deux accompagnées d'huile d'olive. La plus célèbre est celle de Beni Maouche.

À la foire de Cherbourg verra sa reconnaissance par les spécialistes et le premier prix au concours organisé lors de la foire. La figue de barbarie est également présente en Kabylie. À côté de ces deux arbres emblématiques de la région, les cultures céréalières sont importantes par la place qu'elles tiennent dans la gastronomie locale.

C'est principalement le cas du blé et de l'orge qui entrent dans la confection du couscous. Et d'une variante locale spécifique. Un plat d'orge préparé à l'occasion de festivités.

Le blé et l'orge sont moulus dans des meules domestiques. Afin d'en dégager la semoule et la farine nécessaires.

Les cultures maraîchères bénéficient de la pluviométrie. Et des abondantes ressources en eau de la région et dans pratiquement chaque village existent des vergers de montagne. On y cultive la grenade. Le raisin, l'amande et dans la vallée de la Soummam. L'orange et le citron.

Il subsiste encore un savoir-faire pour la confection des colliers en perles de lait d'amande. La variété de la patisserie locale permet de valoriser des produits comme le zeste de citron et l'eau de fleur d'oranger. La population pratique également la cueillette de plantes aromatiques comme le laurier-rose.

Qui pousse dans le lit des rivières et évoque dans la poésie kabyle l'amertume. La région est aussi, au niveau de l'Afrique du Nord. Un centre majeur pour l'élevage. L'emploi des feuilles de figuier et des brindilles d'olivier pour l'alimentation des troupeaux permet de préserver les ressources fourragères.

À chaque pratique agricole correspond une saison dans le calendrier amazigh. Où le jour de Yennayer.

Le « nouvel an berbère » fêté le 12 janvier, marque le début d'un nouveau cycle de travaux. La cuisine kabyle emploie comme céréales de base le blé. Utilisés notamment pour le couscous.

Qui se définit d'abord comme un plat de semoule roulée le terme kabyle. , à la viande et avec une sauce de légumes, ou encore l. Le « couscous printanier » aux légumes. , sont des spécialités de la région.

Le couscous peut aussi se servir avec du lait caillé. Les céréales sont aussi utilisées pour faire le pain.

La semoule est employée dans certaines spécialités locales comme le. (omelette en sauce) ou le.

(boules de semoule parfumées, épicées aux légumes et à la viande), deux plats préparés pour l'Aïd. La cuisine kabyle utilise beaucoup une poudre de piment rouge. Qui sert à relever le goût des plats. Ainsi le couscous se fait avec une sauce d'accompagnement rouge et pimentée, tandis que la chorba. S'accompagne de blé vert concassé. Les légumes peuvent être cuits puis écrasés pour donner le. Une salade de poivron et de tomate à l'huile d'olive, ou bien la chakchouka. L'olive occupe aussi un grand rôle, pour son huile. Dont chaque maison kabyle conserve avec soin son propre stock. Mais aussi entière dans des plats comme le tajine. La cuisine kabyle varie dune localité à lautre, selon les cultures pratiquées et les influences extérieures. Par exemple, dans les localités côtières, le poisson est couramment consommé et utilisé dans les plats comme le couscous d'orge au poisson de Jijel. , qui nécessite des espèces bien charnus comme le mérou. Ou le rouget de roche. La consommation de fruits est importante, qu'il s'agisse des figues. Fraîches, des figues de Barbarie, des raisins. Ou, dans la vallée de la Soummam. Excepté dans les pâtisseries où les agrumes comme le citron ou l'orange sont utilisés pour leur zeste, les fruits sont assez peu cuisinés et consommés le plus souvent frais ou séché, comme la figue ou le raisin. Sont consommées en accompagnement des plats principaux (couscous, chorba) ou bien seules avec de l'huile d'olive, comme petit déjeuner.

Traditionnelle kabyle est elle aussi assez variée. Ouverte aux influences du reste du pays, elle est traditionnellement réservée aux grandes occasions. Une des préparations les plus courantes est. Est consommé en guise de dessert, avec du miel et de l'arôme de fleur d'oranger.

Une des pâtisseries les plus connues est le. En forme de losange plat. Diverses pâtisseries aux amandes et à la semoule accompagnent le café. Ou le thé à la menthe. La musique kabyle traditionnelle est l'achwiq.

On retrouve son influence dans le chaâbi algérien. Forme populaire de la musique arabo-andalouse. Dont quelques-uns des meilleurs interprètes sont originaires de Kabylie. C'est le cas de Hadj M'hamed El Anka. Qui ont interprété dans le registre andalou des textes en kabyle. D'autres chansons, comme Yal Menfi de Akli Yahyaten. Sont des reprises en arabe algérien. La région possède des troupes de musiciens traditionnels appelés. Qui se produisent à l'occasion des fêtes de mariage ou pour Yennayer. Il y a deux écoles d. Celle des Igawawen qui correspond à la Grande Kabylie et celle des Aït Abbas. Ils utilisent plusieurs instruments locaux. Instrument à mi-chemin entre le tambourin et la caisse claire, il ne comporte qu'une seule face de percussion. Il est composé d'un cadre circulaire en bois sur lequel est tendue une peau de chèvre. Constitué d'un tube cylindrique de 30 à. De longueur, en bois tendre (abricotier, jujubier ou noyer) percé de sept orifices, cet instrument se joue en souffle ininterrompu, ce qui demande au musicien une grande maîtrise et un effort important. À baguettes, gros tambour à double membrane. Double trompette confectionnée à partir de deux roseaux accouplés et attachés, elle émet un son analogue à celui de la cornemuse. Elle est percée de quatre ou parfois cinq trous disposés en paires.

Les tuyaux constituant le corps de l'instrument sont prolongés par deux cornes de buf ou de gazelle qui amplifient le son. C'est un instrument utilisé en Grande Kabylie.

: instrument par excellence de la musique de la solitude, il était généralement utilisé par les bergers. : instrument par excellence de la musique de la fête, il était généralement utilisé par les bergers. Tombe de Si Mohand Ou Mhand.

Essentiellement orale encore, la littérature kabyle est principalement représentée par deux genres : la poésie. L'un et l'autre se transmettent dans un registre de langue sensiblement différent de celui employé dans la vie quotidienne. C'est à la fois un mélange d'archaïsme et d'expressions anciennes, mais aussi de modernité, ce qui lui donne un cachet littéraire sans constituer un obstacle à sa compréhension par tous les Kabyles.

Plus consciente et parfois engagée, la poésie semble avoir pris le pas sur le conte qui n'a pas encore débouché sur la prose artistique. La poésie kabyle traditionnelle relève de la tradition orale berbère. On y distingue plusieurs genres. (histoire, geste), le poème lyrique. (élucidation) et la pièce légère, parfois chantée.

Tend de plus en plus à désigner le poème sans distinction de genre et, au pluriel. Cette évolution rejoint l'usage que les poètes épiques faisaient déjà du même mot dans leurs exordes, qui débutent parfois par ce vers : «. A yikhf iou refd asfrou. » (« Ô ma tête, fais jaillir un poème »).

(élucider, percer l'inconnu), employé sans complément, a le sens exclusif de dire ou réciter des vers, de la poésie, quel qu'en soit le genre. Le poète kabyle traditionnel le plus célèbre est Si Mohand Ou Mhand. Le conte démarre toujours par la formule «. Les histoires les plus célèbres sont celles de Mohand Ucen (Mohand le chacal) et de Djeha , personnage rusé propre à l'imaginaire nord-africain. Le conte kabyle a fait l'objet de nombreux travaux d'étude et de synthèse comme ceux de Mouloud Mammeri.

La tradition orale kabyle renferme aussi de nombreux proverbes. On peut également y intégrer les nombreux chants interprétés par les femmes : ils sont exécutés, accompagnés du bendir. Pour les grandes occasions et particulièrement pour les mariages, lors de la cérémonie de l. À l'époque de la régence d'Alger et probablement depuis celle des Hammadides, il existe dans certains villages une tradition écrite entretenue principalement par une élite de lettrés. La bibliothèque du Cheikh El Mouhoub.

En est l'exemple le plus connu depuis son exhumation par les chercheurs de l université de Béjaïa. Au milieu des années 1990.

Avec plus de 1 000 volumes en provenance de lieux et d'époques variés, de l'Andalousie. Elle couvre des domaines divers : astronomie, sciences, médecine, droit coutumier local, savoir religieux fiqh.

Et comporte aussi des manuscrits en. Une partie de ces ouvrages a été détruite durant la période coloniale, l'autre est étudiée à l'université de Béjaïa. Abritant le musée de la ville.

Aménagé dans un ancien fort espagnol et où sont présentés des vestiges préhistoriques, romains. Et de l'époque hafside. Il abrite également une collection d'oiseaux et d'insectes de toute l'Afrique. Sa collection de peintures inclut des toiles d'Émile Aubry. Et de peintres algériens comme Tabekouch et Farès.

Est consacré pour sa part aux antiquités des périodes romaine, numide et islamique. Il présente une collection de monnaies en bronze d'époque numide, mais aussi islamique et ottomane. Une salle est consacrée aux mosaïques romaines, une autre à la calligraphie arabe. La maison de la culture de Tizi Ouzou. Inaugurée en 1975, est la première du genre en Algérie.

Sa mission est la promotion de la musique, du cinéma et du théâtre local. C'est aussi un lieu de mise en valeur de la culture berbère traditionnelle, avec notamment des expositions consacrées aux arts populaires. La maison de la culture de Béjaïa possède des ateliers culturels de formation, un café-théâtre, un café littéraire et un café-cinéma.

Les institutions culturelles sont ouvertes sur les cultures des autres régions d'Algérie. Et de toute l'Afrique. Ainsi tous les ans se tient en juillet à Tizi Ouzou le « Festival arabo-africain des danses folkloriques », consacré aux danses traditionnelles du continent, avec la participation de délégations de tous les pays africains. Les manifestations ont lieu dans la rue et animent la ville et ses environs durant plusieurs jours, au rythme des derboukas.

Les villages aussi organisent leurs festivals et fêtes traditionnelles : à Lemcella se tient chaque été une « fête de la figue » axée sur la culture millénaire de ce fruit et sur l'écologie. En hiver se déroule dans divers villages de la région une « fête de l'olivier » qui est l'occasion pour les agriculteurs de proposer à la vente les produits du terroir local comme l'huile d'olive. Et d'améliorer ainsi leurs revenus.

L'artisanat kabyle a chaque été sa « fête de la poterie », à Mâatkas. Où sont exposées des créations de toute l'Algérie. En juillet, la « fête du bijou » des Aït Yenni permet aux orfèvres de la région de présenter le résultat de leurs savoir-faire jalousement gardés et de vendre leurs plus belles pièces. Le « festival du tapis » d'Aït Hichem, où des artisans des Aurès.

Exposent leurs créations à côté de celles de Kabylie, est aussi l'occasion d'un concours destiné à récompenser la meilleure tisseuse. Poulain, banania, suchard, menier, meunier, pupier, van houten, vélo, cycle, grand bi, tandem, tour de france, cyclisme, draisienne, bicycle, tricycle, voiture à pédale, nardi, momo, damier, fleishmann, dinky, jep, norev, palque émaillée, émaillerie alsacienne, poster, plakat, plakate, manifesto, locandina, cartel , auzolle, lucien boucher, brenot, camps, cappiello, cassandre, cheret, paul colin, broders, dellepiane, geo dorival, falcucci, louis gallice, grinson, hugo d'alési, job, fix masseau géo ham, misti, ogé, mucha, toulouse lautrec, grun, pal, savignac, sem, soubie, villemot, willetteaermacchi, alcyon, rotax, benelli, bertone, bianchi, de tomaso, elf, flandria, honda, michelin, isetta, alexis kow, lambretta, laverda, magnat debon, maico, malaguti, moto guzzi, motobécane, piaggio, pirelli, riva, royal enfield, saab, solex, stark, vincent, yamaha, adler, alfa-romeo, amilcar, ansaldo, arbenz, aries, armstrong-sideley, a-s camions, aston-martin, auburn, audi, austin, austro-daimler, ballot, bedford, bentley, benz, berliet, berna, bernard, bianchi, blitz, bmw, bnc, breennabor, buccialli, bugatti, buick, buessing, cadillac, chenard et walker, chevrolet, citroen, claveau, cord, corre-la-licorne, cottin-desgouttes, crossley, daimler, de dion-bouton, delage, delahaye, delaunay-belleville, derby, de soto, dewald, diamond, dkw, dodge, donnet, duesemberg, essex, exselcior, farjo, farman, fbw, federal, fiat, fn, ford, franklin, fwd, gmc, graham, hanomag, hillman, hispano-suiza, horch, hotchkiss, hudson, humber, hupmobile, hurtu, imperia, international, invecta, georges irat, isotta-farschini, itala, jowett, karrier, krupp, lafayette, laffly, lagonda, lancia, la salle, latil, lavigne, léon bollée, liberty, licorne, lincoln, lorraine, mack, marmon, martini, maserati, matford, mathis, maybach, mercedes, mg, miesse, morgan darmont, morris-léon-bollée, motobloc, nag, nash, oldsmobile, om, omega-six, opel, packard, peugeot, pierce-arrow, pipe, plymouth, pontiac, praga, rally, renault, scermia, reo, riley, rochet-schneider, rolls-royce, rosengart, rover, salmson, sandford, saurer, scemia, senechal, simca, singer, sizaire et naudin, skoda, somua, stewart, steyr, stoewer, studebaker, stutz, sunbeam, talbot, tatra, terraplane, tracta, turcat-merry, unic, usa, vauxhall, villard, voisin, wanderer, white, willeme, willys, wolseley. Allis-chalmers, alfa-romeo, ara, austin, avance, bauche, baudet et donon, berliet, bolinder's, bristol, campagne, case, caterpillar, citroen, clétrac, chenard et walker, decauville, de dion bouton, deering, delahaye, deutz, far, fiat, fordson, fouga, hart-parr, hanomag, huber, international, john deere, lanz, latil, lanson, mac cormick, mac laren, massey-harris, minneapolis, motoculta, motomeccanica, moyse, oliver, pavesi, pégase, petolat, polyculteur dubois, renault, rip, robuste, rock island, skoda, somua, société française vierzon, SFV, twin city, wallis - abc, abeille, acher, altos, alsthom, aster, atlantic, aubier-dunne, amadou, avance, ballot, baudouin, bmw, buda, buffalo, bernard, besnard, bettus-loire, blackstone, bolinder's, brantford, benz, caffort, castelnau, cérès, chaise, chapuis-dornier, chrysler, conord, couach, de dion bouton, deutz, deville, dodge, dolo, douge, essencehuile, félix, fiat, fivet, ford, gardner, guyot, hartford, hispano-suiza, isotta fraschini, janvier, japy, koerting, krombout, laffly, lister, lorraine, lycoming, mag, man, martini, maybach, mercedes bey, microrameur, moes, motogodille, mwm, national, omnium, packard, panhard, paris-rhone, peugeot, pilter, polymoteur, poyaud, progrès, quentin, renault, riley, rosengart, rustic, ruston-hornsby, scripps, sterling, smim, sunbeam, sulzer, thornycroft, titan, tosello, train, vendeuvre, vermorel, weber, zurcher - aéronca, allison, anzani, augus, armstrong-sidde, avia 36, avia r29, bmw, bristol, clerjet, comet, continental , curtis, de havilland gipsy, farman, fiat, gnome-rhone, hispano-suiza, isotta-fraschini, junkers, rinuer, lamburt, lorraine, lycoming, maybach, menasco, mercedes benz, napier, panhard, praga, pratt et whitney, renard, renault, rolls royce, rover, salmson, siemers-jupiter, skoda, sunbeam, walter, wright, circus, médrano, bouglionne, pinder, spessardy, barnum and baileys, amar, rancy, napoléon, fanny, knie, ciraque d'hiver, piste aux étoiles, clowns, garage , pompes à essences, plaque émaillée, monaco.. L'item "AFFICHE original poster KABILINE tissus couleur teinture tourisme orientalisme" est en vente depuis le mercredi 7 janvier 2015. Il est dans la catégorie "Collections\Calendriers, tickets, affiches\Affiches pub\ anciennes".

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